FLNKS : LE « DEUIL » EMPÊCHE LE RÉFÉRENDUM … MAIS PAS LES LÉGISLATIVES

Cela s’appelle-t-il du service à la carte ? Le 12 décembre dernier, les indépendantistes décrétaient que se rendre aux urnes pour répondre à la troisième consultation d’autodétermination n’était pas possible en raison du deuil provoqué par le Covid. Dans la foulée, le Sénat coutumier, qui n’a d’ailleurs aucune légitimité coutumière pour ordonnancer les deuils, lesquels relèvent des familles et des clans, « décidait » d’un deuil kanak pour une durée d’un an.

Le référendum s’est tout de même passé, avec le résultat que l’on connait, et qui, malgré les dénégations diverses, clôt le chapitre de l’Accord de Nouméa.

A présent, le FLNKS invite tout ce que la Calédonie compte de groupuscules indépendantistes pour forger une union dont l’un des objectifs est de soutenir des candidats séparatistes aux prochaines élections législatives.

Mais pourtant, cette démarche n’est pas possible !

Elle est en effet contraire au « deuil » dont la période n’est pas achevée, et non conforme au « décret » du Sénat dit « coutumier ».

Ainsi, pour les élections législatives, les électeurs et les électrices « en deuil » devront bien se rendre dans les bureaux de vote, puis effectuer leur démarche électorale en déposant un bulletin dans l’urne … 

Reste donc, pour les autorités à inviter alors des observateurs de l’Onu et du fameux Comité des 24, qui suscite bien des voyages en Classe Affaires, pour constater qu’en Nouvelle Calédonie, il y a « deuil » et « deuil ». Un deuil s’impose pour une consultation référendaire, mais pas pour une élection législative. Logique …