ET MAINTENANT, QUE VA FAIRE L’ÉVEIL OCÉANIEN ?

C’était un grand mana-mana entre les chefs de l’Union Calédonienne, et ceux de l’Eveil Océanien. Historique, comme veulent le voir certains ? Calculé, comme le soupçonnent d’autres ? Les semaines à venir vont apporter la réponse.

Tout cela, d’abord, est politique. « Nous sommes tous des Océaniens », veulent croire les plus convaincus du rapprochement effectué. Mais n’est-ce pas la réalité ? Au 16e siècle, les hommes et des femmes sont arrivés à Ouvéa en provenance de l’Est polynésien. Depuis, bien des unions mixtes se sont produites.

La différence demeure que les Kanak s’estiment être le peuple premier, mais ils parlent de la « communauté wallisienne et futunienne ». Subliminalement, cette dernière est donc un groupe étranger à la Nouvelle Calédonie, et accueilli dans la grande case, comme on dit.

Mais ils n’en feront partie que lorsqu’ils auront été reconnus comme Calédoniens, d’origine wallisienne et futunienne. Car il n’est pas de plus grande vérité sociologique que le pays d’un Wallisien est Wallis, celui d’un Futunien est Futuna, tandis que celui d’un Calédonien est la Calédonie.

Au delà de la réunion qui ne manquait ni d’allure, ni de solennité, que dire de la politique ? Certes les référendums sont derrière nous, et quoi qu’en dise Daniel Goa, la souveraineté pleine et entière n’arrivera pas par miracle en 2025. En revanche, ce qui se profile, ce sont trois échéances.

La première est celle des élections législatives de juin. Des candidats indépendantistes brigueront un siège de député. La seconde est la chute ou non du gouvernement dont la gestion -ou l’absence de gestion- du territoire mène ce dernier droit dans le mur. La troisième est le renouvellement de la présidence du Congrès dans tout juste trois mois. Le gouvernement est présidé par un élu du Palika, qui avait terrassé le candidat de l’UC. Mais le président du Congrès, lui, est de l’Union Calédonienne …