L’ABSENCE DE STRATÉGIE POUR LUTTER CONTRE LA VIE CHÈRE

Depuis plusieurs mois, le retour d’une inflation importante est annoncé. Elle tend vers 7% aux Etats Unis et vers les 5% en métropole. Elle atteint tous les pays producteurs européens et asiatiques. 

En Australie, selon les dernières données officielles publiées, l’inflation a atteint 5,1% au cours du premier trimestre. Elle devrait tout juste être inférieure en Nouvelle Zélande.

La Nouvelle Calédonie importe la quasi-totalité de ses biens de consommations, de ses approvisionnements énergétiques, et de ses matières premières à transformer. Elle importe donc cette inflation mondiale qui se répercute directement sur le consommateur, quelle que soit la provenance et l’origine du produit.

Depuis plusieurs mois, le pouvoir d’achat des Calédoniens est donc rogné de manière beaucoup plus importante qu’il ne l’a été ces trente dernières années. Le gouvernement, en annonçant un prélèvement fiscal direct de 43 milliards, va aggraver la réduction de ce pouvoir d’achat.

Comment boucler ses fins de mois pour ces familles dont le revenu dépasse tout juste les 100.000 francs par mois ? Comment assurer aux entreprises et aux artisans sur la corde raide que l’augmentation de leurs coûts ne va pas les couler ?

Quelques mesures vont être prises. La viande va augmenter de 8%. Mais face à ce qui apparaît comme un bouleversement touchant à la fois la compétitivité économique calédonienne et le pouvoir d’achat des Calédoniens, le gouvernement local apparaît totalement dépassé.

Certes, les partenaires sociaux s’alertent du sujet. Certes ont reparle du fantomatique comité Vie Chère, guère remarqué par son efficacité. Mais l’absence de stratégie apparaît de plus en plus clairement. On dit que « gouverner, c’est prévoir ». Sur ce critère, il ne semble pas que la Nouvelle-Calédonie soit vraiment gouvernée.