La Nouvelle Calédonie gaulliste, puis chiraquienne, et enfin sarkozyste n’est plus. Avec moins de 5% des suffrages, Valérie Pécresse a mis un terme à une histoire marquée par le rattachement du territoire au général de Gaulle en 1940. Cette Histoire avait ensuite conduit à conférer une place particulière aux partis qui, successivement, se sont réclamés du gaullisme, le RPR, l’UMP, et enfin, Les Républicains.
Cet effondrement est le reflet de celui qui s’est produit au plan national. Le score de la candidate LR au premier tour des élections présidentielles et à peine plus élevé que celui d’Anne Hidalgo, représentante du parti Socialiste. Jusqu’à l’avènement d’Emmanuel Macron, les ex-deux grands partis de France avaient été portés au gouvernement de la France. Leur naufrage traduit un profond changement dans les attentes des Français, et l’offre politique.
Le troisième tour sera l’échéance des législatives. LR, tout comme le Parti Socialiste, tenteront d’exister à travers leurs implantations locales, toujours conséquentes. Mais pour l’instant, le second tour des législatives est incertain comme jamais depuis l’élection de François Mitterrand, en 1981. Il ne faut pas s’y tromper, Marine Le Pen, elle aussi, est aux portes du pouvoir.