
Une grande roue à Nouméa, offrant une vision ludique de la ville du sommet de ses 35 mètres, pour le plaisir des Calédoniens, des touristes et des croisiéristes, c’est l’ambitieux projet de la société Adeona qui a été présenté cet après midi par sa présidente, Vaea Frogier.

Cet investissement de quelques 500 millions est en cours de bouclage. Les dispositifs de défiscalisation métropolitain et calédonien sont sollicités, et des investisseurs locaux pourront s’associer au lancement du projet en bénéficiant du dispositif de déductions fiscales. Au total, un solide acte de foi dans l’avenir économique et touristique du Caillou.
Les éléments de fabrication d’origine européenne répondront aux normes de sécurité draconiennes de l’Europe, et la maintenance sera exécutée sous la responsabilité de l’ingénieur de la société australienne basée à Brisbane, Holland Giant Wheels.
L’épopée des grandes roues a commencé en 1893, lors de l’exposition universelle de Chicago. Depuis, la course à la hauteur a été lancée. Celle de Melbourne culmine à 120 mètres, avec une vue à 360° et une portée à 40km.
Mais qui veut la plus grande et la plus haute ? Dubaï, bien entendu ! Une roue de 250 mètres pour un prix évidemment astronomique, qui sera inaugurée le 21 octobre prochain.
L’ambition de Adeona est certes plus modeste, mais n’en demeure pas moins belle à l’échelle du territoire et de la destination. Après tout, la plus haute roue de métropole culmine à 60 mètres au Cap d’Agde, soit 25 de plus seulement que la future « nouméenne ». La « Noumea Star » -ce sera le nom de la roue calédonienne- pourrait se situer sur le front de mer Ferry, si la ville retenait ce projet. La capitale figurerait ainsi au rang des villes dotées d’un roue monumentale. Un équipement ludique, mais aussi, une signature touristique, comme l’a souligné fort justement Vaea Frogier.
Reste maintenant à lever les derniers obstacles. Objectif : le premier tour de roue au second semestre 2023. Ça tombe bien : à cette période, les croisiéristes devraient à nouveau montrer le bout du nez, et les touristes revenir sur une destination promue comme jamais, si l’on en croit les nombreux responsables du tourisme.