La Chambre Territoriale des Comptes l’avait rappelé. Les sociétés financières provinciales ont pour vocation d’intervenir sur le territoire des provinces dont elles sont issues. Et non pour effectuer des opérations commerciales ou immobilières dans des autres provinces, et notamment dans le sud.
Tout cela, d’ailleurs, relève du bon sens. Les budgets des provinces procèdent en majeure partie d’une répartition de la manne territoriale selon la fameuse clé. Or cette manne est alimentée à 90% par les contribuables physiques et moraux de la province Sud.
Originellement, ce rééquilibrage devait exclusivement être consacré au développement des provinces, notamment Nord et Iles, et y fixer leurs populations. L’effort consenti et accepté par le sud ne doit pas servir à autre chose.
Les prises de participation industrielles, les acquisitions à caractère commercial ou immobilières du Nord et des Iles dans le sud battent en brèche ce principe. Si, de surcroît, elles étaient contraires aux règles rappelées par la juridiction financière, le contrôle de légalité serait bien inspiré d’intervenir.
Dans tous les cas, puisque le nouveau statut est en préparation, ce sera l’occasion d’accorder plus précisément l’esprit et la lettre dans ce domaine où valsent allègrement les milliards … de ceux qui paient l’impôt.
