La collégialité semble un concept bien mort au gouvernement de la Nouvelle Calédonie. En votant contre le texte qui a été tout de même transmis au congrès, les membres autonomistes de l’Exécutif ont manifesté leur opposition à un projet adopté autoritairement par la majorité indépendantiste, sans qu’ait eu lieu une concertation traduite par ce mot devenu fourre-tout qu’est la « collégialité ».

L’institution confirme ainsi qu’elle est à bout de souffle au regard de l’esprit qui avait présidé lors des Accords de Matignon et de Nouméa. Pire même, elle démontre qu’elle constitue désormais un lieu de discorde dont les décisions semble être prises dans la précipitation. Cette dérive n’est pas de la meilleure augure pour la gestion des affaires calédoniennes.

Va-t-elle se prolonger au congrès ? Alors qu’a débuté la réflexion sur la société calédonienne de demain, et sur les institutions les plus à même de la bâtir, l’existence d’un gouvernement apparaît surtout comme la pérennisation d’une pomme de discorde.