EN 4 ANS, LA RÉFORME PROPOSÉE DU RÉGIME DE PROTECTION SOCIALE ET DE SANTÉ N’A PAS PROGRESSÉ D’UN POUCE !

C’est en juin 2018 que deux inspecteurs généraux des affaires sociales, Philippe Calmette et Jean Louis Rey, ont rendu un rapport circonstancié intitulé : « Analyses et recommandations de la mission d’appui-conseil au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie relative à l’organisation, la gouvernance, le pilotage et la régulation du système de protection sociale et de santé ».

Ce document avait alors été salué pour la justesse de ses analyses, et la pertinence de ses recommandations. Alors que notre régime de protection sociale et de santé est malade, les deux « Igas » ont en effet exposé l’avis de grands professionnels. L’objectif est et demeure l’amélioration du système dans sa gouvernance et son pilotage en vue d’assurer son équilibre et sa pérennité. En clair, un enjeu colossal pour la Nouvelle Calédonie.

Le rapport analyse tous les aspects, souvent défaillants, du sujet. De la stratégie à la création d’un autorité indépendante, en passant par la maîtrise annuelle des dépenses, le contrôle médical, le dossier médical individuel de chaque Calédonien et la réforme de la Cafat.

Hélas, sur ce dossier comme sur tant d’autres comme la prévention de la délinquance, la lutte contre les abus d’alcool ou la lutte contre les comportements à risque, la suite ne s’est pas produite. Pas même l’embryon d’une réforme nécessaire n’a été esquissé. Seuls existent les sempiternelles références auto-satisfaites au plan Do Kamo, véritable miroir aux alouettes.

Le seul acte de gestion qui se fait jour est simplement de colmater le gouffre du Ruamm en augmentant les prélèvements obligatoires ! La Calédonie a disposé d’un dispositif particulier consistant en un transfert de compétences. Et pas d’un transfert d’incompétences ?