
Il existe aujourd’hui, non pas un débat, mais des hypothèses avancées par des élus ou des responsables de partis politiques quant au maintien, voire au renforcement des provinces, ou à l’inverse, leur disparition. Interrogé sur Océane Fm, Harold Martin a livré son avis. Comme à l’accoutumée, l’ancien élu qui a compté parmi les hommes forts de la Nouvelle Calédonie, ne mâche pas ses mots.
Pour lui, il faut se méfier de certains principes « qui sont dangereux et qui ne tiennent pas la route« , précisant même que « nos jeunes aujourd’hui, ne peuvent pas mettre un trait de plume sur notre Histoire« . Pour l’ancien président du gouvernement, « dire aujourd’hui qu’on supprime les provinces, ce n’est pas possible, ça n’a aucun sens« .
Rappelant que le partage du pouvoir accepté aux Accord de Matignon entre les indépendantistes et les non-indépendantistes avait été le fondement du retour à la paix avec la reconnaissance des non-Kanak à décider du destin du territoire, il a donné son opinion sur l’acceptation, alors, du principe d’un référendum d’autodétermination. Pour lui, seul ce référendum alors accepté par les indépendantistes a eu pour conséquence la reconnaissance « des autres » et l’inscription quasi-définitive du territoire dans la France.
Au passage, il souligne « ce qui ne va pas aujourd’hui, c’est le gouvernement« …
Il admet, en revanche, que le système doit être réformé et que, au total « on peut pas faire tout quatre fois« , s’agissant notamment des strates administratives. Mais, dit-il, « est-ce qu’on peut dire à la province Iles, maintenant c’est fini, vous n’avez plus aucun pouvoir, vos locaux administratifs, vous allez en faire un musée, parce que tout sera dirigé par le gouvernement de la Nouvelle Calédonie qui est à Nouméa » ?
Davantage de province, moins de Congrès et de gouvernement, ou l’inverse, c’est une réflexion qui va s’ouvrir dans la période dite « de transition ». Les Calédoniens ne devront pas alors oublier un acteur majeur : l’Etat.