OBLIGATION VACCINALE : SUPPRESSION OU ALLÈGEMENT ?

La suppression de l’obligation vaccinale en Nouvelle Calédonie porterait quelles conséquences ? Pour ses partisans, le taux de vaccination et le niveau de contamination justifient la levée de cette contrainte et de toutes celles qu’elle entraîne. Pour ses détracteurs, la décision est risquée pour la santé des populations. Calédonie Ensemble parle « d’une faute grave à l’égard des Calédoniens » et de « la décision la plus grave et la plus irresponsable de l’histoire contemporaine de la Nouvelle Calédonie ».

Chez les Républicains Calédoniens, le ton est plus mesuré. Le parti propose des allégements en deux temps : à partir du 28 février,
• Rendre optionnel le port du masque à l’extérieur
• Suspendre les jauges dans les établissements avec Pass ou sans Pass sanitaire ;
• Suspendre le Pass sanitaire pour les services à la personne, qui n’ont jamais été concernés en Métropole.
• Suspendre les jauges pour les compétitions sportives avec Pass sanitaire,
puis les RC proposent une suspension du pass sanitaire à compter du 15 mars si la situation s’améliore.

Le domaine sanitaire étant de la compétence de la Nouvelle Calédonie, l’Etat ne pourrait évidemment plus imposer de contraintes pour les voyageurs en cas de suppression de l’obligation vaccinale, et la circulation des personnes reprendrait le cours existant avant la crise du Covid.

En arrière plan de ces prises de décision et de ses positions, l’apparition éventuelle d’un nouveau variant, bien sûr. Aujourd’hui, cependant, l’épidémie se poursuit. On sait que le vaccin n’évite pas la contamination, mais protège le vacciné, dans l’immense majorité des cas, des formes graves et de la réanimation. En cas de suppression de l’obligation, et donc de coup d’arrêt à la vaccination, les regards vont naturellement se porter sur les statistiques de décès.