ESPOIR DE VACCIN Arn Messager CONTRE LE CANCER DU CÔLON

Melanome malin

Lorsque la population a entendu parler pour la première fois des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, la technologie de l’ARN messager leur a semblé être une invention tout droit sortie d’un film de science-fiction. Pourtant, bien que cette technologie est apparue comme révolutionnaire, les chercheurs avaient déjà progressé dans la recherche des vaccins à ARN messager pour combattre les cancers, les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques et pour se protéger d’autres maladies infectieuses telles que le virus respiratoire syncytial.

Dès l’an denier, des essais cliniques en phase I et II ont recruté des participants afin d’évaluer l’efficacité, la tolérance et la sécurité des vaccins à ARN messager dans le traitement de diverses formes de cancer. On cite notamment les mélanomes, les cancers gastro-intestinaux, le cancer du sein, le cancer des ovaires ainsi que le cancer du pancréas.

« L’un des avantages de cette technologie, c’est qu’elle peut être utilisée indépendamment du type de cancer. Peu importe qu’il s’agisse d’un cancer du sein ou des poumons tant que ses mutations sont identifiées », explique Van Morris, médecin et professeur assistant en oncologie gastro-intestinale au centre médical MD Anderson de l’université du Texas. Actuellement, il dirige un essai clinique en phase II qui étudie l’utilisation de vaccins à ARN messager personnalisés pour les patients atteints de cancers colorectaux de stade 2 ou 3. « Ce qui est fascinant, c’est l’adaptabilité de cette technologie selon le type de cancer et sa biologie sous-jacente. »

Malgré l’enthousiasme et l’espoir de ce type de traitement contre le cancer, il fut rester prudent. « Ce sont les prémices et les résultats seront différents par rapport à l’efficacité immédiate des vaccins contre la COVID-19 », prévient un spécialiste. Les vaccins à ARN messager contre le cancer ne seront pas disponibles aussi rapidement que ceux contre la COVID-19, déployés dans l’urgence. Dans le cas du cancer, des années de contrôles et d’essais cliniques seront nécessaires.

Le fabricant de vaccins allemand BioNTech a traité pour la première fois un patient atteint d’un cancer colorectal avec son vaccin contre le cancer à ARN messager individualisé BNT 122 dans le cadre d’une étude de phase 2 récemment lancée aux États-Unis, en Allemagne, en Espagne et en Belgique, a annoncé la société. BioNTech prévoit de recruter environ 200 patients pour évaluer l’efficacité du BNT122 après chirurgie et chimiothérapie.