
C’est à l’issue d’une rencontre avec le Chef de l’Etat que Sonia Backes a rendu public le soutien qu’elle lui apporte pour les prochaines présidentielles, une élection pour laquelle plus personne ne doute qu’il sera candidat.
Dans une interview accordée au Figaro, la présidente des Républicains Calédoniens, également présidente de l’Assemblée de la province Sud, explique ce choix. « J’ai rencontré les principaux candidats. Emmanuel Macron est le seul à posséder une réelle connaissance du dossier calédonien. Il a eu le courage, sous son quinquennat, d’aller jusqu’au bout des trois référendums, sans jamais céder au chantage des indépendantistes« , souligne-t-elle, ajoutant » (…) le chef de l’État a beaucoup appris de notre territoire. Il y a passé du temps et il a pris des risques. Si la Nouvelle-Calédonie est restée française, c’est grâce à l’engagement d’Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu (le ministre des Outre-mer, NDLR). Ils ont réalisé des choix forts et ont tenu les promesses qu’ils ont faites aux Calédoniens. »

S’agissant du corps électoral -« il faut revenir sur le gel du corps électoral« -, Sonia Backes estime que « par manque de courage ou absence d’intérêt pour notre avenir, certains dirigeants, y compris de droite, ont longtemps laissé tomber la Nouvelle-Calédonie. Jacques Chirac a gelé le corps électoral pour le référendum, favorisant les indépendantistes, en imposant en 2007 une révision constitutionnelle votée par Valérie Pécresse, alors députée. » Un rappel en forme de tacle à la candidate LR, et un vote qui pèsera lourd auprès des « exclus » qui, en revanche, pourront participer à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains.
Sa position sur les institutions futures est constante. « Nous devons aussi revoir nos institutions locales pour gagner en efficacité de décision. Pour cela, il faut donner une plus forte autonomie aux provinces pour traiter enfin des vrais sujets du quotidien des Calédoniens. Cette nouvelle organisation devra favorisera notre capacité à vivre ensemble. C’est un objectif à long terme et c’est le meilleur émissaire de paix et de croissance pour la Nouvelle-Calédonie.«
Emmanuel Macron demeure en tête des sondages. Il devrait déclarer sa candidature dans les semaines à venir.