LE FLNKS SE PLAINT DE LA CAMPAGNE AUDIOVISUELLE

Dans son dernier communiqué, le FLNKS se plaint de la campagne menée en faveur du « non » dans la campagne audio-visuelle officielle : « force est de constater que les messages ne sont pas plus originaux qu’aux précédentes campagnes référendaires en faisant toujours croire à nos concitoyens que voter NON nous assurera un avenir meilleur, et que c’est la seule solution viable pour l’avenir de nos enfants« .

Mais surtout, « le Bureau Politique FLNKS dénonce le caractère calomnieux, infantilisant et dégradant des spots animés du camp du NON« , demande le retrait de ces spots, et interpelle « le CSA, la commission de contrôle et le Conseil des Sages pour rétablir une situation plus saine« .

Les arguments sont-ils fondés ?

Côté non indépendantiste, on fait valoir que ces créations ne font que reprendre, sous une forme humoristique, les indications à caractère juridique du document de l’Etat sur les conséquences du OUI et du NON.

Les internautes qui s’expriment sur la page du FLNKS dit officiel, partagent majoritairement l’opinion du communiqué du Front, mais certains, pas du tout.

Or, les images et les spots audiovisuels diffusés lors la campagne officielle sont préalablement enregistrés et soumis à une commission de contrôle, et donc aux règles scrupuleuses édictées par le CSA. Si la diffusion a été autorisée, c’est que ces spots ne comportent pas d’images et de paroles calomnieuses et dégradantes.

Reste le contenu. Les indépendantistes ont déjà déclaré que le document de l’Etat était une pièce à charge et un engagement en faveur du NON, ce que contestent évidemment les représentants du gouvernement central. C’est probablement là que le FLNKS a manqué le débat. Il lui appartenait de démontrer que les indications sur la nationalité, sur les interventions financières de l’Etat, sur les relations d’un Etat souverain avec la France et les territoires français, consignées sur le document de l’Etat sont erronées, ou ne reflètent ni la vérité juridique, ni la vérité financière. Exercice probablement ardu.

Au total, si une majorité de partisans convaincus du OUI estime que la non-participation est une décision du FLNKS politiquement pertinente, il semble qu’une fraction de cet électorat s’interroge sur la stratégie choisie qui fait de l’absence, non pas une force, mais un vraie faiblesse dans le débat démocratique.