
Après le variant Delta, c’est un nouveau mutant qui s’est développé en Afrique du Sud. Il est réputé être plus contagieux, plus puissant, et peut être capable de contourner les défenses mises en place par les vaccins anti-covid. Mais ces informations n’ont pas été scientifiquement confirmées. En attendant, l’Omicron a infecté des passagers en provenance d’Afrique australe, et ayant débarqué en Belgique. Il risque donc de se propager dans toute l’Europe, à l’instar du Delta. La question est donc : quand arrivera-t-il en Nouvelle Calédonie ?
VOYAGES SUSPENDUS
Déjà, et après le Royaume-Uni, jeudi, plusieurs pays, dont la France, ont suspendu les liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Zimbabwe, le Botswana et le Mozambique. «Tous les voyages aériens à destination de ces pays doivent être suspendus jusqu’à ce que nous ayons une bonne compréhension du danger posé par ce nouveau variant», a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Van der Leyen. Les États-Unis attendent des « informations complémentaires ». L’OMS a rappelé vendredi qu’elle déconseillait « la mise en œuvre de mesures de restrictions aux voyages ».
UN VARIANT PRÉSENTANT DE NOMBREUSES MUTATIONS
Ce variant présente un nombre « extrêmement élevé » de mutations et « nous pouvons voir qu’il a un potentiel de propagation très rapide« , a déclaré le virologue Tulio de Oliveira, de l’institut de recherche Krisp, adossé à l’université du Kwazulu-Natal, lors d’une conférence de presse en ligne chapeautée par le ministère de la Santé sud-africain. « Certaines mutations sur le profil génétique de ce variant peuvent toucher la protéine Spike qui est la clé d’entrée du virus dans l’organisme« , a détaillé le ministre de la Santé français, Olivier Véran, vendredi, à Brest.
L’OMS TEMPORISE : PLUSIEURS SEMAINES POUR CONNAÎTRE L’IMPACT RÉEL D’OMICRON
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille pour l’instant de fermer les frontières, car elle estime qu’il faudra encore quelques semaines pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant B.1.1.529.
En attendant, l’OMS suit « de près » ce nouveau variant et se réunit vendredi pour déterminer sa dangerosité, a expliqué Christian Lindmeier lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU. « Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l’impact de ce variant. Les chercheurs travaillent pour mieux comprendre les mutations et ce qu’elles pourraient signifier en termes de transmissibilité ou de virulence du variant, et quels pourraient être les effets sur les outils de diagnostics, les traitements et les vaccins« , a-t-il précisé.