Sa disparition ne fera pas partie des annonces nécrologiques des personnages marquants de la Nouvelle Calédonie. Pourtant, il en fut un, mais si réservé, si discret, qu’il n’en a jamais paru.
Les Vieux de Canala savent qui il était. Il était apparu brièvement dans la lumière lors de la démission du Conseil de Gouvernement d’un pilier de l’Union Calédonienne, puis du Mouvement Libéral Calédonien, Evenor de Greslan, qu’il remplaça le 31 juillet 1974.
Quelques années plus tard, au sein du cabinet de Dick Ukeiwe, alors Vice-président du Conseil de Gouvernement, et tout aussi effacé, il prodigua ses avis, ses conseils grâce à sa profonde connaissance des structures Kanak et des personnes qui les occupaient.
Beaucoup de responsables prétendent se présenter, à chaque apparition, « avec humilité ». Trop souvent, avec une prétention qui cache tant de fausseté. Marc Oiremoin, lui, vivait cette humilité. Est-ce à dire qu’il était faible ? Quelle erreur serait de le croire. Il était fort, comme sa famille, comme son clan que les gens, de son terroir, connaissent bien.
Marc Oiremoin, baptisé en 1927 par le Père Luneau, a rejoint le monde des esprits. Mais ceux de Canala le savent bien : d’où il est, il est toujours présent. Au revoir Marc.
