
La société minière publique finlandaise Terrafame fournira à l’avenir à Renault du sulfate de nickel entièrement traçable pour les batteries de véhicules électriques. Ceci est prévu dans un protocole d’accord désormais conclu entre les deux sociétés.
RENAULT SÉCURISE SES APPROVISIONNEMENTS EN BATTERIES ÉLECTRQUES
Avec cet accord, le Groupe Renault s’assure un approvisionnement annuel en sulfate de nickel de Terrafame jusqu’à 15 GWh de capacité de batterie. Bien que Renault ne fabrique pas lui-même les cellules de batterie, il avait annoncé fin juin dans le cadre de sa présentation de stratégie vouloir approfondir la chaîne de valeur des voitures électriques à batterie. Cela inclut, par exemple, la création du cluster de production eMobility « ElectriCity » dans le nord de la France – mais aussi deux accords importants sur les batteries. Premièrement, Envision AESC construira une usine de cellules de batterie à Douai près de l’usine ElectriCity de Renault et produira des cellules pour la société française. Renault souhaite également développer et fabriquer des batteries spéciales hautes performances avec la start-up française Verkor.
TERRAFAME ET TRAFIGURA
Le producteur finlandais de nickel, Terrafame, connu pour son engagement éco-responsable, avait annoncé le 18 septembre 2020 que son site européen de fabrication de batteries serait opérationnel début 2021. C’est donc chose faite. L’usine de sulfate de nickel sera la plus grande à l’échelle mondiale, avec une capacité de production de 170.000 tonnes par an, soit de quoi produire 1 million de batteries de véhicules électriques. Le sulfate de nickel hexahydraté produit présentera une empreinte carbone inférieure de 60 % aux standards actuels de l’industrie.
Dans sa “Financial Review 2020” parue en mars 2021, la société finlandaise indique que son actionnariat est pour l’instant réparti de la manière suivante : Finnish Minerals Group 67.2 % Galena Funds (Trafigura) 31.1 % Sampo plc 1.7 %.
Dans le futur, indique le rapport, Finish Mineral Group’s holding pourrait descendre au plus bas à 50,1%, si Trafigura et Sampo, lesquels ont largement financé l’usine, transformaient leur prêt en actions, ce qui porterait leurs parts à 45% pour Galena-Trafigura, et à 5% pour Sampo.