
En février, les indépendantistes font tomber le gouvernement Santa. Puis pendant 6 mois, laissent la Calédonie sans gouvernement de plein exercice, bloquant ainsi des décisions possibles, mais hors du champ des affaires courantes, pour combattre la menace du variant Delta. Le 8 avril dernier, ils demandent l’organisation d’un troisième référendum comme le permet la Loi Organique issue de l’Accord de Nouméa. Début septembre, à la tête du gouvernement, ils passent de la stratégie “covid free” à celle de la nécessité de vivre avec le Covid. Aujourd’hui, ils demandent le report du scrutin. Incohérences.
LE VIRUS DU COVID CIRCULERA TOUJOURS EN CALÉDONIE
L’arrivée du variant Delta à l’intérieur de nos frontières a changé la donne sanitaire, en Nouvelle Calédonie comme dans tous les pays du monde. C’est ce que signifie “vivre avec le Covid : il y est, il y restera !
Au sein de la population calédonienne comme ailleurs dans le monde, une partie de la population refusera obstinément de se faire vacciner. Environ 20%. Cette situation sera effective le 12 décembre 2021, comme au cours de l’année 2022 et les suivantes. Mais grâce à des médicaments comme le Molnupiravir, les effets du Covid seront réduits à ceux de la dengue, et peut être moins encore.
LE 12 DÉCEMBRE ET TOUS LES JOURS SUIVANTS
Selon les chiffres fournis quotidiennement sur l’épidémie du covid, celle-ci connaît une décrue sensible, même si le nombre d’admission en réanimation reste élevé. Ce résultat correspond au modèle mathématique établi récemment et constatant que la Calédonie avant franchi le pic épidémique.
Le territoire est ainsi logiquement sur la pente décroissante des infections, d’autant que la vaccination va bon train.
IL FAUT AJOUTER AUX “IMMUNISÉS” LE NOMBRE DE PERSONNES GUÉRIES
Après un inquiétant fléchissement, le rythme des vaccinations a en effet repris une courbe encourageante. Désormais, une majorité de Calédoniens de plus de 12 ans a été vaccinée, et plus encore, pour ce qui concerne ceux ayant reçu au moins une première dose.
A ces statistiques, il faut ajouter les personnes guéries, protégées par des anticorps produits naturellement, et qui devront, dans quelques mois, recevoir un “rappel” pour pérenniser cette immunité.
Au total, la population atteindra quasiment le taux maximal de vaccination, et restera, ici comme ailleurs, une frange irréductible.

AUCUNE RAISON DE REPORTER LE SCRUTIN …
Dans ces conditions, on voit mal pour quelles raisons objectives, la date du 12 décembre prévue pour le troisième scrutin référendaire devrait, a priori, être déplacé.
C’est qu’en effet, affirmer qu’il faut désormais vivre avec le virus, c’est admettre que la maladie ne sera jamais éradiquée, mais que ses effets sont durablement réduits. Ce sera le cas de la Nouvelle Calédonie en décembre prochain.
… À L’EXCEPTION D’UN ÉVENTUEL REBOND DÛ À LA RENTRÉE SCOLAIRE
Le seul risque objectif resterait celui d’un rebond épidémique, faisant grimper drastiquement le taux d’incidence. Dans ce cas, il est vrai, des interrogations seraient légitimes.
C’est donc le système éducatif qui porte essentiellement le risque de la reprise de l’épidémie ou non. Les enseignants, les plus de 12 ans sont-ils tous vaccinés ?
Mais dans tous les cas, il y a fort à parier que dans les classes où un examen majeur n’est pas prévu, les parents, lorsque ce leur sera possible, préfèreront garder leurs enfants à la maison, histoire de voir comment la rentrée se passe.