
L’Europe et l’Australie étaient sur le point d’ouvrir une douzième séance de négociations sur un accord de libre échange. Celui ci a été interrompu suite à la querelle survenue entre Paris et Canberra à propos de l’annulation du contrat des sous marins. En arrière plan, la présidence française du Conseil de l’Europe dès janvier prochain. « Le cycle commercial de l’ALE a été reporté d’un mois jusqu’en novembre », a déclaré, vendredi 1er octobre, un responsable de l’Union européenne à Canberra, jetant le doute sur l’avenir de cet accord de libre-échange (ALE), entre l’Australie et l’UE.
L’UE est le troisième plus grand partenaire commercial de l’Australie. En 2020, les échanges de biens entre les deux économies ont été évalués à 36 milliards d’euros (environ 4000 milliards F.CFP) et à 26 milliards (environ 3000 milliards F.CFP) d’euros pour les services. Le prochain cycle de négociations devait porter sur des domaines tels que le commerce, les services, les investissements et les droits de propriété intellectuelle.
Le ministre australien du commerce, Dan Tehan, qui devait se rendre en Europe pour les négociations, a réagi à cette annonce : « Nous comprenons la réaction de la France à notre décision concernant les sous-marins, mais en fin de compte, toute nation doit agir dans son intérêt national – ce qu’a fait l’Australie ».
Le dialogue ne semble toutefois par rompu, puisque ce dernier a indiqué qu’il prévoyait de rencontrer le commissaire européen au commerce Valdis Dombrovskis la semaine prochaine : « Nous continuerons à nous préparer pour le 12e cycle de négociations et à travailler à la conclusion d’un accord de libre-échange qui soit dans l’intérêt de l’Australie et de l’UE ».