
Le 24 septembre 1853, l’Amiral Février Despointes prenait possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l’Empereur des Français, Louis-Napoléon III. Depuis les Accords, cette date, ou plus exactement sa signification, fait débat.
Dewe Gorodey avait initié que le 24 septembre devait représenter davantage la rencontre de deux sociétés, plutôt qu’une « prise de possession ». Emmanuel Macron, de son côté, avait rétrocédé au gouvernement calédonien, le 5 mai 2018, les deux actes de l’annexion, les 24 et 29 septembre 1853, à 6 mois du premier référendum d’autodétermination.
« Je les remets à l’ensemble des Calédoniens« , avait déclaré le Président de la République. « Nous ne sommes plus au temps de la possession, nous sommes au temps des choix et de la prise de décisions collectives« .
Or, le 12 décembre prochain, les électeurs, Kanak et Calédoniens, vont, avec l’assentiment du peuple premier, colonisé, décider librement, soit l’indépendance, soit le maintien d’un lien avec la France.
La « prise de possession » aura ainsi été remise dans les archives de l’Histoire, remplacée par un choix librement consenti.
Que deviendra alors le « 24 septembre » en 2022 ? Un souvenir pour Kanaky-Nouvelle Calédonie, où une date toujours marquante pour la Nouvelle Calédonie ?
Politiques et historiens auront là un beau sujet de débat. Il existe une autre voie : celle d’une consultation populaire. « Encore une ! », s’exclameront certains …