
La crise est passée à un cran supérieur, et malheur à ceux qui, non vaccinés, souffrent de fragilités de santé : 8 décès en un seul jour, un bond de 39 à 54 patients en réanimation, des services hospitaliers débordés qui attendent les renforts sanitaires comme une bouée de sauvetage. Est-ce le début d’un véritable tsunami, évoqué par des médecins depuis plusieurs semaines ? En tout cas, les Calédoniens auront été prévenus.
Le confinement va-t-il stabiliser la terrible déferlante ?
Pour certains, c’est l’espoir. Mais pour d’autres, les effets bénéfiques du confinement se feront sentir plus tard. Ils se fondent sur une circulation du virus antérieurs de 3 semaines au 6 septembre, et par conséquent, sur une contamination active qui aurait déjà touché plusieurs milliers de Calédoniens, sur la Grande Terre comme aux Iles. Ce sont ces personnes infectées qui subissent à présent les symptômes pouvant indiquer un état déjà très grave.
C’est cette deuxième hypothèse qui pourrait de développer sous nos yeux, de manière quasi-exponentielle.
Plusieurs médecins l’ont affirmé : la crise provoquée par le variant Delta en Calédonie sera plus violente qu’en Polynésie.
Le territoire voisin avait connu une montée fulgurante des hospitalisations entre le début du mois d’août et le 21 du même mois. Un mois plus tard, et après avoir passé le pic de la crise le 10 septembre, la Polynésie compte 153 hospitalisations, 32 patients en réanimation, et 6 nouveau décès ces dernières 72 heures. Le nombre de victimes atteint le chiffre effrayant de 599 morts du Covid.
Avec l’augmentation de plus en plus avérée d’hospitalisations dans un état grave, et de décès au quotidien, la Nouvelle Calédonie entre visiblement de plain pied dans la catastrophe sanitaire.
La sinistre courbe va-t-elle atteindre un « plateau », dans les mêmes délais qu’en Polynésie ? Les jours à venir vont donner quelques indications sur une réponse possible. Va-t-on, nous aussi, déplorer plus d’un demi-millier de victimes ? Il faut prier le ciel que non.