
Dans la crise sanitaire sans précédent qui s’abat sur les Calédoniens, la population est en mesure d’observer l’attitude de ses dirigeants. Elle jugera ensuite.
Dans ce registre, incontestablement, la présidente de la province Sud, Sonia Backes, se détache aussi bien des autres présidents de province, que du président du gouvernement et du président du Congrès.
Sonia Backes est en effet sur tous les fronts. Présente physiquement en tous points de sa province, y compris à l’Ile des Pins, elle a en outre pris des mesures sur les différents secteurs touchés par la Covid. Bien sûr, elle a fait installer des vaccinodromes avec l’aide des communes et de la Nouvelle Calédonie. Elle a impliqué la province dans le soutien à l’économie. Elle a impulsé des accompagnements sociaux, parmi lesquels l’aide au logement conduite par Muriel Malfar.
En matière de communication, elle s’est appliquée à maintenir un lien avec les habitants de la province, et même au delà, en publiant des informations sur sa propre page facebook, complétant les informations officielles délivrées par la province.
Enfin, elle a lancé une intervention hebdomadaire sur facebook dans laquelle elle répond aux questions des internautes. Pour cette première, elle était accompagnée par le docteur Saïdi, désormais bien connu des Calédoniens.
Intervention Facebook ci-dessous (cliquer puis avancer à 2’50 »)

LES AUTRES DIRIGEANTS, quant à eux, ont un palmarès en retrait, à l’exception des maires, très actifs dans une discrétion de proximité, et qui agissent au quotidien, en lien avec les provinces, la Nouvelle Calédonie et l’Etat, pour être au chevet de leurs populations.
Le nouveau président du gouvernement n’est guère visible. Aux conférences de presse, le porte parole Slamet, également en charge de la Santé, est « au charbon ». Sur le soutien économique annoncé aux entreprises, on attend le « ministre » de l’économie.
Les autres présidents de province sont également plus discrets. Celui du Nord ne s’est guère manifesté. Celui des Iles intervient davantage. Le président du Congrès n’a pas de rôle exécutif. Il a organisé un vaccinodrome au sein de l’institution, mais lui aussi est relativement discret.
L’ÉTAT EST TRÈS PRÉSENT, avec un Haut Commissaire très actif, présent dans les médias, et surtout, dans la gestion de la crise pour ce qui concerne les compétences régaliennes. Les forces de l’ordre sont ainsi à l’ouvrage, avec les polices municipales depuis le début de la crise. L’Etat intervient également dans un domaine normalement réservé au territoire : le soutien à l’économie, et aux entreprises.
Au total, et sur un plan politique, les électeurs sont en mesure d’apprécier en « grandeur nature », l’activité et la bienveillance des dirigeants qu’ils ont portés au pouvoir. Et de manière plus « fine », de juger de la gouvernance indépendantiste au gouvernement, succédant à une séquence loyaliste.
Ils peuvent enfin apprécier, dans la « vie réelle », ce que serait la Nouvelle Calédonie sans la France.