La crise sanitaire et la santé des Calédoniens sont prioritaires. Qui peut le contester ? Mais tous les pays du monde, confrontés au Covid, ont mené de front deux batailles qui relèvent du bien être des populations : leur santé, mais également leur moyen d’existence que constitue le travail donnant droit aux salaires.
De ce point de vue, le gouvernement Mapou semble « à l’ouest ». Et chacun de mesurer la différence de traitement de l’ensemble des problématiques calédonienne avec ses prédécesseurs …
Certes, tout le monde en convient, le variant Delta a changé la donne, et la crise que nous traversons est bien plus grave que les précédentes. Mais les 11 membres du gouvernement sont-ils à ce point absorbés pour ne plus s’occuper de leurs secteurs respectifs ?
Il existe un secteur de l’économie, et un secteur du budget. Les Cabinets et les services sont opérationnels. Tous ne s’occupent pas des vaccinodromes, et des hôpitaux. Bien sûr, le secteur du budget doit impérativement assurer le paiement des salaires des personnels hospitaliers en fin de mois. Mais celà ne relève pas du secteur de l’économie.
Quelle est la situation des entreprises ? Quels sont leurs besoins ? Quelles mesures relèvent du gouvernement, quelles mesures relèvent du Congrès, quelles sont celles pour lesquelles, l’Etat pourrait intervenir ?
A l’évidence, le secteur économique est « dans le bleu ». En conférence de presse, le « ministre » de la santé, du budget, et porte parole, Yannick Slamet, a indiqué que des mesures « sont envisagées », et que certaines pourraient être décidées « très prochainement », mais surtout, que la priorité était la crise sanitaire. Une façon de botter en touche, genre « on verra plus tard ».
Fort heureusement, le Haut Commissaire a annoncé, lui, un dispositif renforcé de soutien aux entreprises calédoniennes en fin de mois, et dans l’intervalle, une prise de contact avec les acteurs via le numérique.
On a du mal à imaginer, au vu du réel exercice du pouvoir, dans quelle situation se trouverait la Nouvelle Calédonie si le « oui » à l’indépendance l’emportait le 12 décembre …
