
La balle est à présent dans le camp des élus. Un consensus s’est dégagé vendredi lors des premières Assises du Covid réunissant la société civile, et notamment, le corps médical et les employeurs. Pour éviter la tragédie qui se déroule sous nos yeux en Polynésie, deux recommandations ont émergé : la vaccination obligatoire pour atteindre le plus rapidement possible une couverture vaccinale de 60% en Calédonie, et l’instauration sans plus attendre d’un Pass Sanitaire pour se préparer à la circulation du variant Delta à l’intérieur du territoire.
POUR IMPOSER LA VACCINATION OBLIGATOIRE AUX PASSAGERS ARRIVANTS, LA MESURE DOIT ÊTRE GÉNÉRALE
En matière de circulation des personnes, l’Etat est d’accord pour restreindre cette liberté aux seuls adultes vaccinés. Mais la discrimination ainsi créée ne serait pas tenable en cas de recours. C’est pourquoi, la décision de rendre la vaccination obligatoire en Nouvelle Calédonie est préalable à la décision de l’Etat.
LA RESPONSABILITÉ DU CONGRÈS
Lundi, les élus doivent se saisir d’un texte traitant de la vaccination exigée pour tout arrivant sur le territoire. Calédonie Ensemble a déposé un amendement tendant à étendre cette obligation à tous les adultes majeurs.
Tout laisse à penser que c’est finalement la décision qui sera prise, afin de protéger au mieux le territoire d’une éventuelle entrée du variant Delta, ou plus exactement, de la retarder. Car les médecins sont unanimes : la redoutable contagiosité de ce virus modifié rend inéluctable sa circulation à l’intérieur de nos frontières.
Les élus du Congrès devront donc décider, et le gouvernement, mettre en application la mesure.
LE MÉDIPÔLE SERAIT SUBMERGÉ PAR UN AFFLUX IMPORTANT DE MALADES COVID
Le CHT est aujourd’hui en mesure de proposer un maximum de 49 lits de réanimation. Mais si les lits sont disponibles, le personnel qualifié est insuffisant. Selon un responsable du Médipôle, une trentaine de personnels infirmiers est actuellement disponible, c’est à dire qu’il en manquerait plus d’une centaine en cas de grand afflux. Une situation que connaît la Polynésie, pourtant mieux dotée que nous.
Or les malades du Covid admis en réanimation sont essentiellement des personnes non vaccinées. Pour éviter la saturation des lits de réanimation, une seule solution : la vaccination. CQFD.