
Curieuse motion que celle du FLNKS adoptée samedi dernier lors de son 39e congrès dans la salle omnisport de l’Anse Vata. Le Front indépendantiste y « dénonce la campagne de peur orchestrée par les promoteurs du non sur l’après consultation ». A dire vrai, on peut se demander de quelle campagne de peur il s’agit.
Lors du lancement de campagne pour le Non à Bourail, les Loyalistes ont décidé de lancer un mouvement d’explication basé sur la position officielle de l’Etat, consignée dans le document indiquant les conséquences du Oui et du Non.
Ce document n’est pas un exercice fumeux, fondé sur des approximations. Il a été élaboré par des experts des différents ministères du gouvernement français, sur les problématiques liées à une éventuelle accession à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie. Son contenu est incontestable.
S’agissant de la nationalité, ce sont les services du ministère des Affaires Etrangères qui ont été à la tâche. Qui peut contester leur expertise ?
Pour ce qui concerne les finances publiques, les services du ministère des Finances et ceux du Budget ont décrit les conséquences financières et budgétaires résultant d’une séparation de la Calédonie du territoire national, le territoire devenant ainsi un Etat étranger.
Pour ce qui est de l’enseignement, le ministère de l’Education Nationale a fait ses comptes, notamment pour la dépense générée par la Mise à Disposition Globale et Gratuite de 4500 personnels rémunérés par lui. Il a également décrit les relations de la France avec un Etat étranger en matière d’enseignement.
Il en est allé de même pour l’ensemble des items contenus dans le fameux document de l’Etat.
Il est vrai que l’ensemble de ces conséquences est effrayant. Le FLNKS imaginait peut être que l’indépendance ne changerait rien à l’intervention de la France dans notre territoire, l’Etat payant mais ne décidant plus rien !
Au total, “Les voix du Non” ont surtout entamé une campagne d’explication. C’est la réalité des perspectives de l’indépendance, et non la campagne elle-même, qui fait peur.
