
A l’issue des deux jours de congrès tenus à la salle omnisports de l’Anse Vata, les partis indépendantistes semblent peiner à renouveler leurs arguments de campagne référendaire.
Après le deuxième jour réunissant tout ce qu’elle compte de groupes de pression, de groupuscules et de syndicats, la mouvance indépendantiste a surtout célébré “l’unité” et l’annonce d’une “campagne unitaire”.
Il est vrai que cette unité avait été mise à mal après l’échec des revendications pour l’usine du Sud, puis le conflit entre l’Uni/Palika, l’Union Calédonienne et le Parti Travailliste pour la présidence du gouvernement.
Hors cette mise en avant de l’unité retrouvée, la dialectique reste la même sur la “libération”, et l’édification d’un pays démocratique plus juste.
Cependant, les indications fournies pour l’instant concernent surtout le travail à venir pour convaincre de nouveaux électeurs à voter “oui”. Il est vrai que le document publié par l’Etat sur les conséquences du oui et du non a brutalement mis les séparatistes au pied du mur : comment maintenir un niveau de vie, de santé, d’éducation, de finances publiques et d’économie en cas d’indépendance ?
Le jeu, pour l’instant, semble être de s’exprimer … au nom de la France. La France ne nous laissera pas tomber, pronostique un haut responsable de l’UC à la télévision. Sur une éventuelle double nationalité, il feint d’ignorer que l’Etat a rappelé qu’en vertu des dispositions du Code Civil français en cas d’accession à l’indépendance d’une partie du territoire national et des indications de l’Accord de Nouméa, les citoyens calédoniens perdraient la nationalité française en cas de victoire du “oui”.
Dans cette hypothèse, la double nationalité ne dépendrait pas de la bonne volonté du nouvel Etat, mais du bon vouloir de la France …