Après la suspension d’un vol passager entre Tokyo et Nouméa par le président du gouvernement, une mesure apparemment prise sans concertation et quelque peu précipitée, il semble que la raison soit revenue dans les décisions de l’Exécutif.

Lundi matin s’est tenue une réunion sur le sujet, traité initialement sous la pression du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste, à laquelle ont pu assister tous les membres du gouvernement.

Le FLNKS s’en était pris ouvertement à l’Etat dans son communiqué. Apparemment, le représentant de la République n’a tout de même pas manqué de souligner que l’Etat mis en cause devait assurer une première prise en charge des frais de quatorzaine pour un montant de 10 milliards, et qu’il approvisionnait en outre le territoire en vaccin délivrés gratuitement. Des arguments de poids pour des finances publiques quasiment en faillite …

Finalement, il semble que tous soient tombés d’accord sur une mesure qui devrait être mise en œuvre dans les meilleurs délais : l’exigence d’une vaccination pour tout passager débarquant à Tontouta ou arrivant sur le territoire par d’autres voies.

Cette mesure est favorablement accueillie de tous bords. Elle entre tout à fait dans un dispositif de protection adaptée de la population, et permettra en outre de substantielles économies, la septaine se substituant intégralement à la quatorzaine.

Reste maintenant à accroître drastiquement le nombre de vaccinations. Des unités mobiles de vaccination se déplacent mais, en l’absence d’une vraie campagne publique d’incitation, le nombre de personnes candidates au vaccin est notoirement insuffisant.

Le docteur Saïdi, dont l’expertise est en pointe dans le domaine, plaide pour que 60.000 personnes soient vaccinées dans le mois qui vient. Un objectif qui paraît malheureusement inatteignable au rythme actuel.