COVID : L’INCONSCIENCE CALÉDONIENNE

Protégés par une bulle sanitaire qui se révèle, partout dans le monde, poreuse au Covid-19 ayant muté et désormais connu sous le nom de « variant Delta », deux tiers de la population calédonienne se trouvent actuellement exposés à un risque d’infection.
Compte tenu du mauvais état de santé d’une bonne partie des habitants de l’archipel, ce risque, s’il advenait que le virus circule un jour dans la population, se traduirait par un nombre important de séquelles graves et de morts parmi les contaminés.
Le risque de transmission exponentielle de la maladie -10.000 malades en moins de 3 mois selon une étude récente- conduirait évidemment à la saturation rapide des lits de réanimation du Médipôle et à une quasi-paralysie de notre économie. Une catastrophe presqu’annoncée.

OR, LES CALÉDONIENS ONT À LEUR DISPOSITION LE MEILLEUR VACCIN ANTI-COVID QUE LA FRANCE LEUR FOURNIT GRATUITEMENT.

Dans les pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud, du Pacifique, des populations entières prient pour pouvoir être vaccinées contre ce fléau de l’après guerre. Les vaccins, qui leur sont parfois fournis au compte goutte par l’aide internationale, n’ont souvent qu’une efficacité moindre que le Pfizer disponible chez nous.

QUELLES QUE SOIENT LES ALÉAS TECHNIQUES ET JURIDIQUES DE NOTRE « SAS » SANITAIRE, ON SAIT QUE LE VARIANT DELTA POURRA SURMONTER LES OBSTACLES ET FINALEMENT ÊTRE INTRODUIT. LA SEULE FAÇON DE SE PROTÉGER N’EST PLUS DE RENFORCER LE « SAS », C’EST DE SE FAIRE VACCINER.

En cas de catastrophe sanitaire, à l’instar de ce qui se passe en Polynésie et aux Antilles, il va de soi que l’économie s’effondrerait. Cela n’aurait rien à voir avec la crise provoquée par des voyageurs infectés, en provenance de Wallis.

Dans un contexte déjà morose, l’activité des entreprises et les finances publiques subiraient une sorte de coup de grâce.

Ces perspectives semblent-elles exagérées, pessimistes, alarmistes ?

C’est ce que se disaient les Antillais et les Polynésiens …