
« 3 304 cas actifs au fenua, 159 hospitalisations dont 10 à Raiatea et 7 à Moorea et de nombreuses évasans… Plus question de ne parler que de Tahiti, le virus est installé dans les îles, dans tous les archipels. 200 cas actifs aux îles Sous-le-Vent, 82 aux Tuamotu-Gambier, plus de 60 cas aux Australes et 5 aux Marquises selon les informations transmises par la plateforme Covid. Tous ces chiffres, bien sûr évoluent heure après heure et manquent de précisions, rappelle de docteur Philippe Biarez de l’hôpital de Moorea, sachant que certaines personnes sont en attente de test, certains sont symptomatiques et n’ont pas encore été testés« , écrit Tahiti Infos.
21 personnes sont décédées chez nos voisins du variant Delta qui s’est propagé à une vitesse fulgurante. Le couvre-feu sera rétabli dès ce mercredi, et un confinement n’est pas exclu, bien que le gouvernement y soit hostile en raison des incidences économiques catastrophiques.
Cette situation alarmante, qui place la Polynésie au même niveau de propagation du virus qu’aux Antilles, pourrait-elle se produire en Nouvelle-Calédonie ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord considérer le nombre de personnes vaccinées localement. Un peu plus de 80.000 personnes ont reçu deux doses de vaccins, ce qui signifie que 190.000 personnes, environ, ne sont pas complètement vaccinées !
Or, l’extrême contagiosité du variant Delta rend presqu’inévitable son franchissement, un jour prochain, de la barrière sanitaire érigée par la Nouvelle Calédonie. A un moment ou un autre, un personnel de service, un soignant sera fatalement contaminé parce ce virus est redoutablement transmissible, et qu’il ne suffit que d’une fois.
La propagation risquerait alors d’être foudroyante et irrésistible. Elle affecterait en priorité les personnes atteintes de facteurs de comorbidité c’est à dire plusieurs dizaines de milliers souffrant d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires ou d’asthme.
Selon une étude conduite par l’IRD et l’Institut Pasteur assise sur une modélisation mathématique nourrie des paramètres actuels, la circulation d’un virus Delta au sein de la population pourrait se traduire par les chiffres effrayants de 4.000 malades en moins de 2 mois, et de 10.000 en un peu plus de 3 mois !
Le seul moyen d’éviter ce désastre annoncé, c’est la vaccination. Grâce à la France, nous disposons en quantité suffisante de vaccins Pfizer, les plus efficaces. Ce vaccin évite les formes graves de Covid-19, c’est à dire l’entrée en réanimation, et souvent, la mort à la sortie. Et de plus, il est gratuit, ce qui n’est pas le cas de tous les pays dans le monde …