
Le variant Delta est le nouveau cauchemar dans la crise sanitaire du Covid-19. Sa mutation résulte des millions de circulation au sein de la population infectée en Inde, et sa contagiosité est effrayante. Par lui, le coronavirus a accéléré son infection dans le monde entier. Personne ne peut garantir qu’il ne franchira pas la frontière sanitaire érigée par le territoire par des régimes de quarantaine, en raison, justement de son étonnante contagiosité. L’Australie et la métropole en font la triste expérience. Aux Antilles, des patients doivent être évacués vers la métropole en raison de la saturation des services de réanimation des hôpitaux. Face à ce nouveau fléau qui nous menace, une seule réponse : la vaccination.
ETAT D’ALERTE AUX ETATS UNIS
“Coronavirus : Des documents américains sonnent l’alarme face au variant Delta et assurent que « la guerre a changé »”, titre un quotidien français. Ces documents internes de l’agence sanitaire des Etats-Unis s’appuient sur une analyse de près de 900 cas de Covid-19 dépistés après des festivités du 4-Juillet, où trois quarts des participants à l’évènement étaient vaccinés.
Selon ces sources, le variant Delta est aussi contagieux que la varicelle, et a probablement des effets plus graves que ses prédécesseurs. Les personnes contaminées semblent le transmettre, qu’elles soient vaccinées ou non, d’où la flambée des contaminations constatée un peu partout dans le monde.
Certes, les personnes vaccinées résistent plutôt bien à l’infection, et évitent les formes graves du Covid. Mais même si elles ne présentent aucun symptôme, elles peuvent contaminer leur entourage, ou des personnes simplement croisées. Selon des études australiennes, il ne suffirait que quelques secondes de proximité pour que le virus infecte.
Révélés par le Washington Post, ces documents, dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP, s’accompagnent d’une mise en garde à l’égard des responsables : « la guerre a changé ». Ainsi, la directrice des CDC, Rochelle Walenksy, s’est appuyée sur les données de la présentation pour recommander à nouveau, depuis deux jours, le port du masque en intérieur pour les personnes vaccinées dans les zones à haut risque.
EN CALÉDONIE, LA VACCINATION EST LA SEULE RÉPONSE
Certes, en Nouvelle Calédonie, le régime d’isolement pour les personnes non vaccinées, avec test PCR avant leur sortie, et celui de contrôle sanguin+test PCR pour les personnes vaccinées est, en théorie, efficace.
Mais l’extrême contagiosité des personnes infectées admises au Médipôle dans le service Covid, ne met personne à l’abri d’un accident, d’une contamination fortuite tant ce variant semble extraordinairement agile.
Selon la plus récente étude chinoise sur ce sujet, le variant delta posséderait une charge virale jusqu’à 1260 fois supérieure à celle de la souche d’origine, ce qui explique son pouvoir contaminant avec, en outre une période d’incubation plus courte et une vitesse de réplication plus élevée. En moyenne, les malades infectés par delta peuvent être testés positifs quatre jours après l’infection, contre six pour des personnes contaminées au début de l’épidémie, en 2020. Certes, ces résultats méritent d’autres confirmations, mais la menace est prise en considération dans tous les pays.
En Calédonie, la population présentant des facteurs de comorbidité est importante. Une diffusion rapide du Covid y serait dramatique. Or, les habitants ont la chance de disposer, gratuitement, du vaccin Pfizer réputé être le plus efficace. Conclusion : la vaccination y est donc, plus que jamais, nécessaire parce qu’elle constitue la seule réponse à la menace du variant Delta.