
Qui se souvient d’un pionnier calédonien, fou d’aventure et visionnaire économique, qui s’appelait Henri Martinet ? Né en 1906 à Sainte-Ménehould, dans la Val de Marne, il s’installe à 28 ans à Nouméa pour la vie et devient ainsi un Calédonien. Pharmacien, il rêve d’aventure. Il ira donc au bout de ses rêves, en pionnier.
Pionnier de l’aviation, il fonde l’aéro-club calédonien et obtient son brevet de pilote.
Pionnier de l’aviation, avec ce raid fou, à l’envers de la première liaison, par lequel à partir de la piste de Nondoué à Dumbéa, il rallie, avec Paul Klein, le Bourget qu’il atteindra le 23 mai 1939 après … deux mois de vol et d’escales improbables.
En 1954, avec Herbert Coursin et Louis Eschembrenner, il fonde la Transpac, ancêtre d’Air Calédonie.
Avec son avion, il atterrit partout. Sur la plage de Kuto, où il fondera le Relais de Kanumera. Sur la plage de Koulnoué, où il fondera, avec Henri Fairbanks, le Relais du Koulnoué. Toujours avec son épouse, il effectuera une traversée Nouméa-Kanuméra … en pédalo !

y restera avec du ciment et des outils pour construire le Relais du Koulnoué !
En 1969, avec son épouse, il décide de rééditer la liaison monomoteur Paris-Nouméa et retour. L’aventure se soldera pas un crash en Indonésie.
En 1973, c’est son dernier raid fou : avec son épouse, il se pose sur l’île de Matthiew-Hunter. La “piste” est parsemée d’obstacles et de pierres. Un hélicoptère australien va récupérer le couple. L’année suivante, rebelote, mais cette fois, pour réparer son cher avion. Cet ultime raid se soldera par une panne d’essence et une nouvelle récupération dans un canot de sauvetage, en compagnie de son épouse et de son mécano.

Cet aventurier calédonien hors du commun succombera quelques temps plus tard au cours d’une opération du coeur.
Calédonia a eu la bonne idée de retracer la vie et les exploits d’Henri Martinet avec ceux qui l’ont connu ou qui se sont intéressés à cette belle histoire calédonienne. Bravo et merci à la chaîne TV du Nord.