
Pour entrer totalement en fonction, le gouvernement de Louis Mapou doit procéder à l’attribution des secteurs afin que ses actes, contresignés par le membre concerné par le décision, ait une valeur légale.
De fait, la négociation se déroule d’abord entre indépendantistes. Il s’agit de savoir, dans un contexte qui demeure encore tendu entre l’Uni-Palika et l’Union Calédonienne, comment s’équilibre la répartition. Les indépendantistes disposent en effet de la majorité.
Il semble évidemment acquis que les nouveaux dirigeants vont s’attribuer les secteurs les plus sensibles : Economie, fiscalité, santé, mines. Dans le domaine de la santé, c’est Slamet qui tient la corde, et qui devrait s’atteler au dossier du Ruamm, et des établissements hospitaliers.
Pour les mines, le nom de Mapou vient naturellement sur les lèvres, mais Gilbert Tyuienon a toujours manifesté son intérêt pour la question. Sévèrement étrillée par la Chambre des Comptes, la doctrine nickel des indépendantistes, et la gestion des outils économiques de la province Nord vont handicaper la crédibilité de Louis Mapou.
Restent la fiscalité et l’économie. Qui donc, parmi les élus indépendantistes au gouvernement, en pourrait être le spécialiste ?
On dit qu’Isabelle Champmoreau pourrait conserver l’enseignement. Un enseignement tenu à bout de bras par l’Etat qui injecte chaque année 50 milliards pour rémunérer les personnels du privé, et celui du secondaire public. Difficile, dans ces conditions, d’expliquer au Vice-Recteur comment la Calédonie indépendante va se passer de cette manne …
D’autres secteurs sont importants. Mais leur importance et leur sensibilité prennent une connotation particulière à l’approche du dernier scrutin d’autodétermination …