
Le nouveau gouvernement qui va prendre ses fonctions aujourd’hui va avoir une autre question délicate à régler, qui va s’ajouter au Ruamm, au budget, à la CLR, et à la crise du bâtiment : le régime sanitaire d’entrée en Nouvelle-Calédonie.
Celui-ci prévoit actuellement une quatorzaine pour les non-vaccinés, et une septaine pour les vaccinés. Un régime déjà fragilisé par les quelques recours ayant abouti.
Quelle sera la situation au 31 octobre prochain ?
D’une part, au plan national, la loi d’urgence sanitaire aura été levée. Or, c’est sous son empire que les contraintes au droit d’aller et venir ont pour être mises en œuvre, avec toutefois, une « autonomie » laissée au Haut-Commisssaire de Nouvelle-Calédonie. La durée de cette loi s’achève au 30 septembre. Dès lors, comment sera interprétée le principe de liberté de circuler en Calédonie par les juges ?
Mais surtout, le dispositif d’hébergement gratuit dans les hôtels réquisitionnés sera impossible à financer. Il a déjà bénéficié d’une généreuse subvention de l’Etat à hauteur de 10 milliards, permettant le bouclage du budget local.
Au delà du 31 octobre, les finances calédoniennes seront dans l’incapacité de payer, en plus des autres dépenses urgentes, ces dépenses sanitaires. Dans ces conditions, quelles solutions demeurent ?
La première consisterait à faire payer par les voyageurs les frais liés au régime de quarantaine. Avec, comme c’est déjà le cas, une septaine pour les personnes vaccinées.
La seconde serait de maintenir une quatorzaine payante pour les non vaccinés, mais de soumettre à un confinement court en hôtel -une nuit ou deux- les personnes vaccinées, justifiant d’un test PCR négatif et d’une sérologie positive prouvant l’activité de leurs anticorps.
La troisième pourrait prévoir le maintien du régime de quatorzaine payante pour les non vaccinés, et une septaine à domicile pour les personnes vaccinées justifiant d’un test PCR négatif et d’une sérologie positive.
Ce dispositif, d’ailleurs préconisé par de nombreux médecins, permettrait à la fois de ménager les finances publiques, et de maintenir un dispositif de protection du territoire. Serait-il totalement étanche ? En tout cas, chaque Calédonien serait alors face à sa responsabilité individuelle : celle de se faire vacciner gratuitement, et celle de risquer d’être atteint par la maladie.