
Vainqueur de la 9e étape du Tour de France, Ben Alexander O’Connor est un pur produit de l’école australienne de cyclisme. Une école dont les succès en Europe sont remarquables. Parmi ses illustres prédécesseurs, citons Phil Anderson qui intégra l’équipe Peugeot-Esso-Michelin en 1980. En 1981, il fut le premier Australien, et en même temps le premier coureur non Européen à porter le maillot jaune du Tour de France. Son palmarès : 86 victoires professionnelles.
Plus fort encore : Cadel Evans. Ce coureur surdoué, originaire des Territoires du Nord, collectionnera les succès. On ne compte plus ses victoires, d’abord en VTT puis en cross country (vainqueur de la coupe du monde en 1998), au Tour de Romandie, à la Flèche Wallonne. Lui ne va pas se contenter de victoires d’étapes au Tour de France : il remportera l’épreuve la plus célèbre du monde en 2011, portant au plus haut sommet le cyclisme australien.
On ne peut pas dire que l’Australie soit un continent montagneux. C’est pourtant dans l’étape alpestre que Ben O’Connor a fait parler la poudre, entre Cluses et Tignes, reléguant un temps le peloton à 9 minutes, et endossant alors virtuellement le maillot jaune !
» Déjà être ici dans cette grande fête du Tour de France c’était un rêve. Achever ça en gagnant aujourd’hui c’est du bonus mais je n’arrive pas à réaliser. Je pense à ma fiancée, mes parents, ma famille en Australie, ça a été une course complètement folle. C’est le rêve de chaque coureur, il y a beaucoup de joie, j’ai du mal à contrôler mes émotions. Je crois que là j’aime tout le monde, je suis tellement reconnaissant envers ma formation Ag2r-Citroën qui m’a fait confiance cette saison« , a déclaré à l’arrivée le jeune Australien.
Tous les journaux australiens ont évidemment relaté l’exploit de Ben O’Connor. Le Tour de France, en Australie aussi, est un des événements sportifs mondiaux de l’année.