
Les recours se multiplient -avec succès- pour « libérer » les voyageurs entrant en Nouvelle-Calédonie, placées en quarantaine, et justifiant d’une vaccination, d’un test PCR négatif certifiant qu’ils ne sont pas porteurs du virus du Covid, ainsi que d’une sérologie prouvant que leur organisme a généré des anticorps pour lutter contre le coronavirus.
Or, les contraintes liées aux voyages, donc à la circulation des personnes, sont mises en œuvre sous le régime d’exception instauré par l’état d’urgence sanitaire.
Cette situation, décidée par le Parlement, devait durer jusqu’au 31 octobre 2021. Sous la pression du Modem, son délai a été ramené au 30 septembre. Comment donc, à partir du 1er octobre, justifier les atteintes à la liberté d’aller et venir, laquelle, dans la hiérarchie des normes, est supérieure aux réglementations à caractère sanitaire ?
Ce sera donc au gouvernement de Louis Mapou de gérer la réglementation sanitaire. Celle relative au droit constitutionnel d’aller et venir relève de l’Etat. Les contraintes de quarantaine risquent donc d’être battues en brèche, en particulier pour les personnes vaccinées.
Mais ce pourrait être aussi, pour ce nouveau gouvernement, l’occasion de refuser d’infantiliser les Calédoniens à l’heure où les vaccins Pfizer -les plus efficaces- sont disponibles gratuitement et en quantité suffisante.
En cas d’ouverture totale de nos frontières, et peut être en fin d’année selon certaines rumeurs, chacun serait alors libre et responsable de se protéger du Covid et de protéger les autres. Ou pas. Une décision d’adulte.