À L’UNI/PALIKA LA PRÉSIDENCE DU GOUVERNEMENT

C’est dit par l’actuel président du Congrès, Roch Wamytan : l’Union Calédonienne a décidé de « placer l’Uni à la présidence du gouvernement ». Ce serait le dénouement d’un psychodrame qui dure depuis cinq mois. Les indépendantistes, après avoir fait chuter le gouvernement Santa, se sont ensuite confrontés sur cette présidence, l’UC proposant Samuel Hnepeune, ancien président du Medef et Directeur général d’Aircal, et l’Uni défendant la candidature de Louis Mapou, ancien directeur de la Sofinor et ancien président du comité de direction de KNS. Epilogue.

QUI VA ÊTRE PRÉSIDENT ?
Cette révélation venant d’un seul responsable politique, tout en répondant à ces cinq mois d’incertitudes, pose en elle-même plusieurs questions. Au moins jusqu’à une conférence de presse annoncée pour demain.

La première concerne la procédure interne des partis politiques. Est-ce une nouvelle fois la décision des dirigeants des partis, ou bien leurs instances ont-elles préalablement consultées ? Du point de vue de l’UC, le comité directeur avait demandé que la question de la présidence de l’Exécutif soit réglée rapidement. Mais a-t-il entériné la décision importante annoncée ? On peut imaginer, par exemple, que le nom du futur président le sera définitivement acté au cours du week end. Mais dans cette affaire, tout comme la décision précipitée de démissionner du gouvernement, bien des règles de fonctionnement ont été transgressées …

La seconde est le nom du promu. Tout le monde s’attend à ce que Louis Mapou soit l’élu désigné. Mais après les écharpages passés, un autre candidat pourrait-il réaliser la synthèse ?

L’INCONNUE DE LA PRÉSIDENCE DU CONGRÈS
La deuxième échéance « fonctionnelle », c’est à dire celle aboutissant à une répartition des postes, sera l’élection à la présidence du Congrès. C’est pour l’instant un épais mystère en raison de l’attitude de l’Eveil Océanien.

Milakulo Tukumuli a annoncé et confirmé que pour respecter l’équilibre des Institutions, il serait alors en faveur d’un président du Congrès non indépendantiste. C’est, en clair, affirmer à Roch Wamytan qu’il perdra sa présidence.

On peut tout de même imaginer que l’élection du président du gouvernement s’effectuerait postérieurement à celle du Congrès. Histoire pour le groupe de l’UC/FLNKS/Nationalistes de vérifier, le cas échéant, la loyauté de son partenaire Eveil Océanien.

Chacun a en effet compris que « l’équilibre des Institutions » passe par le retour d’un élu de l’Eveil au gouvernement. Le numéro d’équilibriste est fascinant. Mais va-t-il trouver ses limites ?