APRÈS L’AVOIR DEMANDÉ, CRAINDRAIENT-ILS LE RÉFÉRENDUM ?

Ils avaient demandé un référendum en 1998, ils ont eu l’inscription d’un référendum en 1998. Ils en ont accepté le report en 2018 mais ont demandé cette fois trois référendums au bout de 20 ans. Ils ont eu l’inscription de trois référendums au bout de 20 ans. Ils ont demandé l’organisation du premier de ces trois scrutins en 2018, ils ont eu un référendum en 2018. Ils ont demandé un second référendum en 2020, ils ont eu un référendum en 2020. En 2021, dès les premiers jours du délai dans lequel ils pouvaient demander un troisième référendum, ils ont demandé le troisième référendum, et ils ont le troisième référendum en décembre.

Et à présent, ils bouderaient ce qu’ils ont demandé et obtenu. Pour quelles obscures raisons ?

Quoi, un manque de préparation ? On en est au troisième acte d’un exercice qui demeure le même : demander aux électeurs s’ils souhaitent, soit l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, soit son maintien dans la République. Qui donc n’a pas compris la question ?

Quoi, il s’agirait d’un « acte unilatéral de l’Etat », mais cet acte est de la compétence de l’Etat. Dans ce cas, il ne fallait donc pas se précipiter pour demander ce fichu troisième référendum ! Unilatéralement …

Alors quoi ? Certains indépendantistes auraient-ils peur de ce dernier référendum ? L’Uni/Palika souhaitait qu’il soit organisé avant la campagne présidentielle. A présent, il déplore qu’il soit organisé avant la campagne présidentielle ! A quoi riment ces protestations, ces dénégations, ces rechignements à ce que se déroule dès que possible ce qu’ils ont tant demandé ?

Peut être le verdict des urnes. Mais cette fois, comme les précédentes, les observateurs de l’Onu seront présents pour constater, une fois encore, la loyauté et la compétence de « l’Etat colonial ».

Alors, aux urnes citoyens calédoniens.

Celui qui a peur de la démocratie n’aime pas la démocratie. Mais à la démocratie, point d’autre alternative que la république bananière …