
Conformément à la procédure, et après le vœu formulé par les deux groupes indépendantistes formulé dès le 8 avril dernier pour que l’Etat organise la troisième consultation d’autodétermination sur l’accession ou non de la Nouvelle Calédonie à l’indépendance, le Congrès devrait être appelé d’urgence à donner son avis sur la date de cette consultation.
Pour mémoire, ce vœu ne comportait pas de date en raison d’un désaccord entre l’Uni et l’Union Calédonienne. L’UC prônait un référendum en 2022, tandis que l’Uni, ainsi que le rappelait le quotidien Les Nouvelles, « avait insisté, lors de son 45e congrès en novembre dernier, pour que la troisième consultation se tienne avant la campagne présidentielle pour éviter le chevauchement de cette échéance capitale avec des élections nationales« .
Depuis, les indépendantistes se sont accordés pour réfuter la date arrêtée par l’Etat, celle du 12 décembre prochain.
Cette date a été annoncée à l’issue d’un Conseil des Ministres qui s’est tenu après une série d’échanges à Paris entre le gouvernement de la République, les non-indépendantistes et l’Union Calédonienne.
Le Congrès devrait donc être saisi pour avis sur le projet de décret visant à convoquer les électeurs et à organiser le troisième et dernier référendum prévu par l’Accord de Nouméa. Ce projet de décret prévoit que la campagne électorale officielle se déroulera du 29 novembre au 10 décembre.
C’est la procédure d’urgence qui devrait s’imposer compte tenu des délais, avec une demande de session extraordinaire. Si cette session était ouverte, elle ne manquerait pas de s’illustrer par des échanges intéressants entre loyalistes et indépendantistes. La position de l’Eveil Océanien, membre du groupe UC/FLNKS/Nationalistes au Congrès, est particulièrement attendue.
Il ne fait pas de doute, pourtant que si cette réunion avait lieu, les indépendantistes donneraient un avis défavorable à la date arrêtée. Au micro de NC1ère, Louis Mapou avait cependant écarté l’idée d’un boycott de la consultation.