
Emmanuel Macron a été giflé par un passant accoudé à une barrière lors de son déplacement dans la Drôme, ce mardi. La scène s’est produite à la sortie du lycée hôtelier de Tain, L’Hermitage. Le Président de la République serrait quelques mains avant de monter dans sa voiture pour le déjeuner. Côté Elysée, on décrit plutôt « une tentative de gifle ».
Deux personnes ont été interpellées, a indiqué une source proche du dossier à BFMTV. Elles ont été placées en garde à vue pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Selon le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, cité par France Info, les deux hommes interpellés sont deux Drômois âgés de 28 ans. Ils n’auraient pas d’antécédents judiciaires, «mais cela demande examen complémentaire», a ajouté le procureur. Selon le Figaro, les deux hommes seraient dans la mouvance des gilets jaunes.
Le président de la République effectuait dans le département la deuxième étape de son tour de France des territoires, débuté la semaine passée dans le Lot. Le chef de l’État s’était rendu dans un lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage.
De son côté, l’Elysée cherche à minimiser l’incident, parlant plutôt d’une «tentative de gifle». «Les serrages de main ont repris dans la foulée. Le déplacement continue». Le maire de Tain-l’Hermitage, présent lors du déplacement présidentiel, a indiqué à France Info qu’Emmanuel Macron «a même dit “Laissez-le, laissez-le”, parce qu’il était par terre et que les forces de l’ordre essayaient de le récupérer».
Les réactions condamnant cette agression ont été immédiates de toutes parts. En déplacement dans le Grand Est pour la campagne des régionales, Marine Le Pen a déclaré : «Il est inadmissible de s’attaquer à des responsables politiques, mais plus encore, plus encore, au président de la République parce qu’il est le président de la République», ajoutant sur Twitter «Si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique. Je condamne fermement l’agression physique intolérable qui a visé le président de la République»
«Je condamne avec la plus grande fermeté le geste inacceptable dont a été victime Emmanuel Macron, a écrit le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, également candidat à la présidence de la République. Aucun désaccord politique ne justifiera jamais la violence. Le respect des institutions de la République et de ses représentants est un principe cardinal de notre vie démocratique.»
Réactions dans le même sens de François Hollande, du Premier ministre Jean Castex ou encore de Jean-Luc Mélenchon.
De son côté, le journal satirique Le Canard Enchaîné a titré : Giflé à Tain-L’Hermitage, Macron soupire : « Ce tour de France, j’en ai déjà ma claque ! »