
Bien sûr, il s’agit d’une décision de la seule compétence du gouvernement de la République, et donc de l’Etat. Bien sûr, la délégation de la mouvance indépendantiste comprenant l’Union Calédonienne et l’Eveil Océanien, membres d’un même groupe au Congrès, n’a pu qu’accepter cette décision. Bien sûr, aucune représentation de l’Uni-Palika n’était présente. Mais en l’espèce, l’opinion publique ne retiendra que le résultat des discussions de Paris : le troisième scrutin d’autodétermination aura bel et bien lieu le 12 décembre prochain, et non en 2022.
Du côté indépendantiste, peu d’avis se sont, pour l’instant, exprimés. A l’Union Calédonienne, forte à Paris d’une importante délégation, avec l’affichage de nombreux « techniciens », les militants attendent les explications et le décryptage des missionnaires. C’est Gilbert Tyuienon qui a essentiellement occupé le devant de la scène médiatique. Daniel Goa, Roch Wamytan et Jacques Lalié ont paru davantage en retrait, tout en étant présents dans toutes les réunions essentielles en leur qualité de membres du « groupe Leprédour ».
En ce qui concerne l’Uni-Palika, c’est pour l’heure silence radio. Il faut dire que bien avant le dépôt du voeu indépendantiste au Congrès demandant l’organisation d’un troisième référendum, le parti de Paul Néaoutyne avait laissé entendre sa préférence pour un scrutin en 2021, craignant, le cas échéant, d’avoir à discuter avec Marine Le Pen en 2022 …
D’ailleurs, ce voeu n’avait comporté aucune date, les deux composantes indépendantistes étant en désaccord sur ce sujet.
Il n’empêche. Lors des prochains « Codir », « Comex » et éventuellement convention du FLNKS, la température pourrait être relativement chaude. D’autant que la question épineuse de la présidence du gouvernement n’est toujours pas réglée …
L’ambiance sera évidemment toute autre chez les Loyalistes. Leur demande, formulée dans l’unité avec une Sonia Backes hyper-active, a trouvé grâce.
Reste à présent le résultat du 12 décembre au soir. Comme pour toute élection, celui-ci n’est pas le fruit d’un sondage, comme l’a démontré le premier scrutin. Par ailleurs, bien imprudent celui qui l’annoncerait avant que les urnes aient été fermées. Et dépouillées.
Ce résultat, il n’est valide qu’après le scrutin. Jamais … avant.