
Le document “Dis moi oui, dis moi non” sur la suite du référendum va commencer à décoiffer. C’est en quelque sorte “dis moi tout”. Tous les cas de figure, évoqués sans fard, y sont décrits avec une froide précision juridique et financière. Ils sont glaçants tant leur énoncé fait apparaître dans quel enfer la Nouvelle-Calédonie serait plongée en cas d’indépendance, loin des discours lénifiants et faux des séparatistes. Ils mettent en évidence l’état d’impréparation des indépendantistes face à l’hypothèse de l’indépendance.
Parmi les morceaux choisis, celui des fonctionnaires relevant de l’Etat est intéressant. Cela concerne au total 9500 personnels pour une dépense salariale de 109 milliards CFP. Certains sont simplement rémunérés par l’Etat comme les personnels de l’enseignement secondaire public et les personnels du primaire et du secondaire privé, d’autres relèvent de la fonction publique d’Etat.
Les militaires, armée de terre, de l’air, de mer, ainsi que les gendarmes n’auront évidemment pas vocation à rester sur le territoire. Il en va de même pour les autres personnels, comme les douaniers, les contrôleurs aériens ou encore les policiers nationaux.
Il est donc précisé que ces personnels seront affectés sur le territoire national français en cas d’indépendance. Accessoirement, il en sera de même pour l’Université.
Pour les enseignants relevant de statuts locaux, la question sera de trouver les 46 milliards servant à les rémunérer, dont le paiement actuel par la France cessera dès l’indépendance.
Pour des établissements comme NC1ère, la situation sera quasiment analogue. Dans l’hypothèse de l’indépendance, il reviendra au nouvel Etat “de financer ou non un service audiovisuel public“.
Cette chaîne “fait partie intégrante du groupe France Télévisions qui dispose d’un budget propre alloué par l’Etat (financé essentiellement par le produit de la redevance des contribuables métropolitains) et compte des salariés soumis à un régime légal spécifique et au code du travail“.
En clair, France Télévisions opère sur le sol français et bouclera ses bagages en cas d’indépendance. Les personnels pourront être affectés dans d’autres stations sur le sol national français. Certains, évidemment, pourront choisir de basculer dans l’éventuel audio-visuel local. Aujourd’hui, la charge budgétaire de NC1ère supportée par France Télévisions est de 2,8 milliards CFP …