
Xavier Bertrand, président sortant de la région Hauts de France, affrontera 5 adversaires aux prochaines élections. Sa particularité pour nous : il suit avec attention le dossier calédonien. Les listes pour les régionales ont été déposées. Ce scrutin est d’une importance nationale particulière puisqu’en cas de victoire, il sera candidat à la présidence de la République. Et en cas de défaite, il ne le sera pas. Dans cette perspective, Emmanuel Macron a envoyé pas moins de 5 membres du gouvernement contre lui. Pour une défaite éventuelle du sortant, ou pour indiquer que sa réélection éventuelle dépendra de Lrem ? Dans une région où le Rassemblement National est puissant, les enjeux sont multiples …
LE SEUL DES 6 À S’INTÉRESSER AUSSI À LA CALÉDONIE
Ancien ministre de Nicolas Sarkozy, il a toujours manifesté son intérêt pour la Nouvelle Calédonie. En Octobre dernier, il s’était réjoui du choix des Calédoniens de demeurer au sein de la République. « En tant que gaulliste, attaché à la singularité de la France et à l’universalité de son message humaniste, je me réjouis de ce résultat.«
Lors des violences autour de l’usine du Sud, il avait écrit au Premier ministre pour exprimer sa « vive inquiétude » et demander à l’Etat de rétablir l’ordre républicain et de s’impliquer pour initier une solution.
Sa position, sur le devenir de l’archipel, est proche de celle des Loyalistes et de Pierre Frogier : » Il convient de permettre la différenciation provinciale dans l’unité française, c’est-à-dire un État qui continue pleinement d’exercer ses régaliennes, et en même temps des provinces à qui on laisserait le maximum d’autonomie décisionnelle, y compris sur des matières qui relèveraient actuellement du gouvernement local et, pour les provinces qui le souhaiteraient, certaines compétences actuellement exercées par l’État. «
XAVIER BERTRAND (sans étiquette) est le favori des sondages. En cas de présidentielle, c’est lui qui réaliserait le meilleur score face à Marine Le Pen. Loin devant Emmanuel Macron. Il se présente comme le meilleur rassembleur dans les Hauts de France.
SÉBASTIEN CHENU (RN) est porte-parole du parti et député de la 19e circonscription du Nord. Aux précédentes élections, Marine Le Pen était arrivée largement en tête du premier tour (40,64%) avant de s’incliner face à Xavier Bertrand, soutenu par la gauche dans un front républicain.
KARIMA DELLI (gauche et écologistes) porte une union originale : Le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Ecologie Les Verts, la France Insoumise et les Radicaux de gauche se rassemblent derrière la Roubaisienne, députée européenne et chef de file d’EELV dans la région.
LAURENT PIETRASCEWSKI (LREM) est secrétaire d’État chargé des retraites et de la santé au travail. Sur sa liste : le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, la ministre déléguée chargée de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher et son homologue des petites et moyennes entreprises Alain Griset !
ÈRIC PECQUEUR (LO) est salarié depuis vingt ans dans l’atelier d’assemblage de l’usine Toyota d’Onnaing près de Valenciennes. Il était déjà tête de liste Lutte Ouvrière pour les élections régionales de 2015 dans les Hauts-de-France.
JOSÉ ÉVRARD (DEBOUT LA FRANCE) est député de la 3e circonscription du Pas-de-Calais. Ce fils d’un mineur du Pas-de-Calais a été militant et cadre au Parti communiste français (PCF) pendant près de quatre décennies, avant d’adhérer au FN et d’être élu député frontiste en 2017. Après un bref intermède chez Les Patriotes, il rallie en 2020 Debout la France