
Décédé tout récemment, le docteur Bernard Rousseau était arrivé en Nouvelle-Calédonie en 1976 pour prendre ses quartiers à la nouvelle clinique de Magenta, créée alors avec l’appui de la Cafat et de la SLN. Avec ses confrères, il contribua à moderniser l’offre de santé du territoire.
“Comme chirurgien, il imposa sa devise “24 heures sur 24 au service du malade”, et toutes les équipes furent invitées à le suivre, se souvient l’un d’entre eux. C’était un exemple pour tous ceux qui travaillaient dans l’établissement“.
Appliquant les nouvelles techniques appuyées par une radiologie moderne, il apporta, avec ses équipes, un plus grand confort aux malades et simplifia les suites opératoires.
Son énergie et sa grande générosité l’avaient conduit aussi à s’engager dans l’organisation internationale “Médecins sans Frontières” avec Bernard Kouchner. Après une mission au Biafra, il participa au sauvetage des Boat People à Poulo Bidong, sur le célèbre cargo-hôpital “L’île de lumière”.
Après le rachat et la transformation de la clinique de Magenta devenue un service du CHT, il poursuivit sa carrière chirurgicale à la Clinique Magnin, puis participa, en 1987, au développement de la Clinique de la Baie des Citrons.
Mais surtout, Bernard Rousseau laisse le souvenir d’un professionnel hors pair. Son confrère témoigne : ” Il fut le premier chirurgien de Nouvelle Calédonie à pratiquer à la clinique la chirurgie digestive coelioscopique, nouvelle technique mini-invasive consistant à opérer grâce à un appareillage qu’un gynécologue français avait mis au point. Elle permettait, d’envisager des gestes en abordant l’abdomen grâce à un tube d’éclairage de la cavité passé par le nombril et de pinces introduites au travers de trocarts pour remplacer les mains du chirurgien. Cela a constitué un tournant décisif dans les nouvelles techniques chirurgicales.”
Bernard Rousseau comptait de nombreux amis en Nouvelle-Calédonie. Une messe sera célébrée à sa mémoire le mardi 11 mai à l’église St Jean Baptiste de la vallée des colons à 18 h.
EXTRAIT D’UN RÉCIT SUR L’ÎLE DE LUMIÈRE
