
Un communiqué publié par l’Uni confirme la volonté du parti de Paul Néaoutyne d’installer Louis Mapou à la tête du 17e gouvernement calédonien. Pour l’Union Nationale pour l’Indépendance, “contrairement aux propos tenus par certains, cette situation ne réside pas en une querelle d’égo entre les candidats pressentis, mais de l’analyse du résultat du vote du 17 février. L’UNI considère qu’une grande confiance lui a été accordée et par voie de conséquence, à Louis MAPOU, militant indépendantiste de longue date au sein du PALIKA et de l’UNI, pour que les différentes actions qu’il mènerait en étant à la tête de ce 17ème gouvernement conduisent à la pleine souveraineté de notre pays.”
Le Palika affirme son engagement pour “des réformes fiscales” et “sociales“, et surtout à gérer “l’ultime période du processus de décolonisation“. ” C’est dans cette vision d’avenir, que l’UNI persiste à croire que la présidence du 17ème doit être confiée à L. Mapou“, conclut le mouvement séparatiste.
Pas de réaction de l’Union Calédonienne, dont la plupart des dirigeants estiment que Samuel Hnepeune est le plus apte à président le gouvernement au cours de la période pré-référendaire.
Les semaines à venir montreront lequel des deux partis indépendantistes va céder. Mais même si tout celà n’est pas une “querelle d’ego” comme le prétend l’Uni, l’accession au pouvoir exécutif par les indépendantistes a fort mal démarré.
La querelle, qui elle, est réelle, prouve en tout cas que la lutte pour le pouvoir dans Kanaky a commencé avant même une éventuelle accession à l’indépendance. Les experts en décolonisation ne manqueront pas de faire un parallèle avec des situations qui perdurent dans la plupart des pays indépendants africains.