
En marge de la vente de l’usine du Sud à Prony Resources, l’entreprise Tesla a signé un « Memorandum of Understanding » avec le nouveau propriétaire. Ce document comprend deux volets. L’un concerne l’approvisionnement de Tesla en nickel hydroxyde cake, le fameux NHC, pour la construction de ses batteries. Le second est relatif à l’expertise que la compagnie d’Elon Musk apportera en matière, notamment, de production d’énergie.
On sait que Tesla vient d’achever une centrale électrique de 1000 Mégawatts, alimentée par énergie solaire photovoltaïque, au Texas. Cette usine sera en mesure d’offrir une disponibilité permanente de 300 Mégawatts.
Elon Musk a déclaré que les progrès réalisés par Tesla en matière de stockage d’énergie électrique avaient été étonnants. Ils déjouent, en effet, les prévisions les plus optimistes des analystes en matière de stockage d’énergie et de délai de réalisation. La nouvelle centrale du Texas a été construite en un peu plus d’une année.
L’intérêt du partenariat de Tesla, pour la Nouvelle-Calédonie, est évident à une période où déjà, la production d’énergie renouvelable est en avance sur son calendrier de transition énergétique.
Dans le M.O.U. signé la nuit dernière figure d’ailleurs un paragraphe relatif à la construction de la nouvelle centrale dont les études ont été conduites sous la houlette de Nouvelle Calédonie Energie (NCE). Si les options fuel et charbon ont été écartées pour leur caractère fossile pour la production d’énergie de cette unité moderne, le gaz figure toujours parmi les options possibles.
Tesla devrait donc développer une option bien plus propre, grâce à une centrale du même modèle que celle construite au Texas. Celle-ci pourrait avoir une puissance équivalente de 1000 Mégawatts, permettant de mettre sur le réseau de quoi alimenter l’ensemble des usines métallurgiques de Nouvelle-Calédonie.
Certes, du M.O.U. à la réalisation, il restera quelques mois pour parachever les procédures d’offres. Le délai de construction annoncé est d’une année tout juste à compter de l’ouverture du chantier.
Avec une telle évolution, et des besoins domestiques déjà couverts par de l’électricité photovoltaïque, la Nouvelle-Calédonie serait pratiquement le premier pays au monde à se déclarer « green ».