COVID : LE VARIANT BRETON N’EST PAS DÉTECTÉ AU TEST PCR

La direction générale de la santé a annoncé, le 15 mars dernier, avoir détecté un nouveau variant à l‘hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor). Sa particularité et sa dangerosité résident dans le fait qu’il semble indétectable par les tests PCR classiques. Inquiétant.

PAS DE TRACES AU NIVEAU DU NEZ
En effet, la DGS rapporte que les personnes infectées « présentaient des symptômes typiques suggérant une infection par le SARS-CoV-2 mais un résultat de test PCR négatif sur des échantillons nasopharyngés, et pour lesquels le diagnostic a pu être fait par la sérologie ou la réalisation de RT-PCR sur des prélèvements respiratoires profonds ».

Ce variant breton n’a pas été détecté par les tests PCR nasopharyngés au CHU de Lannion. Non pas à cause de la méthode de test mais parce que « les patients n’en excrètent pas au niveau du nez » a expliqué le Pr Tattevin. Le virus n’était ainsi pas ou trop peu présent dans la muqueuse nasale des patients infectés.

EXPÉRIMENTATIONS
Sur les huit personnes porteuses du variant breton et qui sont décédées (sans qu’un lien avec le variant n’ait été confirmé par les autorités), sept n’étaient pas vaccinées mais une avait reçu la première dose de vaccin,  a confirmé l’ARS Bretagne vendredi 19 mars. Ces personnes étaient « assez âgées avec des facteurs de comorbidités » a indiqué le directeur de l’ARS Bretagne, « Des expérimentations vont avoir lieu afin de déterminer comment ce variant réagit à la vaccination et aux anticorps développés lors de précédentes infections » a indiqué la DGS.

PASTEUR LANCE UNE STRATÉGIE DE DIAGNOSTIC
De son côté, l’Institut Pasteur a lancé une stratégie de diagnostic concernant ce nouveau variant, dénommé « VUI dérivé de Clade 20C ».  

En particulier, sur les « cas probables », la détection virale se fait par prélèvement nasopharyngé, par prélèvement profond (expectoration induite ou crachat après toux), par écouvillon rectal ou prélèvement de selles en cas de signes digestifs.

Pour les « cas possibles », les deux premières opérations sont privilégiées.

PRUDENCE POUR LA CALÉDONIE
Si l’apparition de variants est un processus normal, fondé sur la mutation du génome du virus, certaines formes peuvent se révéler plus dangereuses ou contagieuses. À l’heure actuelle, trois variants dans le monde sont considérés comme préoccupants: ceux détectés en Angleterre, en Afrique du Sud et sur des voyageurs venus du Brésil. En Calédonie, seul le variant anglais a, pour l’instant, été détecté.

La dangerosité du variant Breton n’est pas avérée. Mais il reste que les 8 patients chez qui il a été identifié sont aujourd’hui décédés. « Mais on ne peut pas en tirer la conclusion qu’il y a un rapport direct de cause à effet« , a souligné le directeur de l’Agence régionale de santé en Bretagne.

Les investigations se poursuivent. Après le variant anglais, prions pour que le variant breton ne nous atteigne pas …