CONFINEMENT : DIVERGENCES

La prolongation d’une semaine de confinement, malgré l’ouverture autorisée des commerces considérés jusqu’ici comme « non essentiels », ne fait pas l’unanimité. D’un côté, le président du gouvernement choisit d’imposer un confinement strict, de l’autre, des représentants de la province Sud auraient préféré un déconfinement partiel plus prononcé.

Dans un communiqué repris par Caledonia et Les Nouvelles, les responsables Loyalistes de la province Sud précisent leur désaccord : « Nous considérons que la situation sanitaire permet la réouverture de l’ensemble des secteurs de l’économie, du commerce, mais également des services à la personne avec le respect des gestes barrières. Il nous semblait tout à fait normal que les calédoniens soient de nouveaux autorisés à pratiquer les activités de pleine nature, comme la chasse et les activités nautiques. Nous considérons que les restaurateurs sont pleinement conscients des risques et peuvent exercer leur activité en ouvrant la moitié de leurs tables. »

Ces divergences concernent également le retour des étudiants, « pourquoi refuser le retour des étudiants calédoniens et au delà de tous les calédoniens bloqués à l’extérieur de la Calédonie une semaine de plus alors qu’ils auraient pu revenir dans les conditions habituelles de quatorzaine et que nos hôtels sont vides ? »

Il est vrai que la province Sud regroupe 75% de la population calédonienne, et que la quasi-totalité de l’économie y déploie son activité. Les acteurs économiques ainsi que des salariés ou patentés, sont pour certains au bout du rouleau, surtout après les trois mois de troubles liés à la reprise de l’usine du Sud.

Le risque zéro n’existant pas, l’interrogation centrale est : « comment vivre avec la Covid-19 ? ».

La vaccination est une des réponses, mais près d’une moitié de la population ne veut pas se faire vacciner. L’autre réponse est l’adaptation en tenant compte des avancées médicales et scientifiques, la vie durable … dans un bocal n’étant pas envisageable.