
Salut les matelots. Goud’niouze, le sénat coutumier vient au secours de Wallis. Elle est pas belle, la vie ? Le gouvernement colonial est prévenu : il faut un hôpital de campagne sur le territoire colonisé voisin. Seulement woila, me dit mon petit doigt qui gratte l’arrière de mon ciboulot : ce serait pas une ingérence dans les affaires royales de Uvea, Sigave et Alo ? C’est vrai, ça. Qui c’est qui commande, là-bas ? Les Calédoniens originaires du coin, les expatriés ? Le sénat, même coutumier ? Les monarques de Wallis sont donc pas capab’es de faire eux-mêmes et directement la demande au colonisateur qui s’est déjà fendu de 72 soignants et de milliers de doses gratosses ? Y savent pas écrire ? Leurs porte-paroles itou ? Sans compter qu’à côté des royales autorité, il y a tout de même un préfet et une assemblée territoriale dont l’érudition ne fait également aucun doute …
Prions pour que les altesses soient pas susceptibles, sinon, par le grand cochon sauvage de la vallée qui grimpe en haut de la montagne : c’est un crime de lèse majesté. J’en tremble matelots. Pourvu qu’y se vexent pas et qu’y le prennent comme une marque de déférence, de soutien, de sympathie, de solidarité, de confraternité, de collégialité, de consensus, d’océanité, d’universalité, d’humanité, de médicalité, de viralité, de sainteté, de charité, de chrétienté, de générosité, et d’anti-covidité.
Non, non, pas de susceptibilité, et paix aux hommes de bonne volonté. Pour dire encore une fois merci, nom d’un queue bleu de la Banque de l’Indochine (*Je vous expliquerai le “queue bleu” et la Banque plus tard, moussaillons). Merci qui ? Biscotte, à la fin, c’est qui Kipaie, Kipaie ?… Allez, montez les couleurs, et rompez, matelots.
L’amiral