CALÉDONIE : 100 MILLIARDS … CONTRE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ?

Alors que le Président de la République, le gouvernement français, le groupe macroniste au Parlement Européen, se sont clairement prononcés contre l’utilisation des énergies fossiles (lire notre article), alors que les gouvernements calédoniens successifs ont développé une remarquable filière d’énergies renouvelables faisant progresser plus vite que prévu la transition vers une énergie propre, alors que l’usine du Sud affiche son ambition de produire du « green nickel » en développant une source d’énergie propre, va-t-on assister à une incroyable construction en plein cœur de Nouméa : celle d’une centrale à gaz ?

UN CHOIX QUI CONTREBAT LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE CALÉDONIENNE POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES
Un tel équipement va coûter, au bas mot, 100 milliards de francs CFP. Certes, on peut imaginer que le constructeur -trop content- sera en grande partie l’investisseur. Cadeau ? Qui va payer ? En réalité, ce seront les consommateurs, et peut être les contribuables calédoniens qui paieront.

Et comment peut-on imaginer qu’un investissement aussi colossal sera jeté aux orties dans les quelques années à venir ? Il serait là le temps de plusieurs générations.

DES SOLUTIONS ALTERNATIVES ?
A ce prix, déjà en cours de financement grâce à une taxe sur le gazole payé par les usagers calédoniens, pourrait-t-on envisager une ou des solutions alternatives ?

Bien entendu.

Ces solutions peuvent-elles être rapidement mises en œuvre ?

Bien entendu.

Les avancées technologiques en matière de batteries -Elon Musk qu’on cite beaucoup localement ces temps-ci, pourrait en parler de la manière la plus crédible possible- ont déjà fait des progrès gigantesques. Et ces progrès ne cessent de croître.

C’est justement Tesla qui vient de fournir à un centrale située à Moss Landing, en Californie, des batteries capables des stocker … 1200 Mégawats avec 300 Mégawatts de puissance disponible !

L’affaire a-t-elle traîné des années ? Point du tout. Pour construire ce qui est aujourd’hui la plus grosse installation mondiale, il aura fallu à peine … 12 mois !

Face à ces technologies d’avenir, basées notamment sur le photovoltaïque, et qui sont de nature à inscrire la Calédonie dans un cycle mondialement reconnu comme vertueux, le territoire et l’Etat vont-ils favoriser un choix rétrograde ?