
Premières victimes collatérales des querelles indépendantistes pour la présidence du gouvernement : le chômage partiel et le congrès du FLNKS. Ce dernier devait se tenir à Lifou en fin de semaine. Il a été renvoyé. Il faut dire, d’ailleurs, que ce report évitera aux participants de se trouver confrontés à autre querelle sur l’île concernant les billets d’avions Air Cal dans le système dit de « continuité pays » …
A l’évidence, le retour à une situation normale au gouvernement n’est donc probablement pas pour cette semaine. Interrogé par RRB, le président de l’Union Calédonienne a défendu mordicus la candidature de Samuel Hnepeune, une personnalité, dit-il, qui a accumulé une solide expérience dans les compartiments publics et privés de la Calédonie, et qui, par conséquent, est l’homme de la situation selon l’UC.
Dans cette compétition fratricide entre les indépendantistes, qui va céder ? Faisant valoir par ailleurs la prééminence du futur président du gouvernement dans les discussions avec l’Etat pour avancer sur les questions du troisième référendum, Daniel Goa est catégorique : « nous irons jusqu’au bout« .
Il précise que le retour « à une administration directe de l’Etat » ne l’effraie nullement. Il faisait allusion, bien sûr, à la mise sous tutelle du budget de la Nouvelle-Calédonie. Pour le reste, ce sera au gouvernement intérimaire à gérer les affaires courantes. Pas question, en effet, d’une « administration directe » de l’Etat comme cela s’était pratiqué après la signature des Accords de Matignon, et avant la mise en place du nouveau statut d’alors. Mais en tout cas, tout laisse à penser, désormais, que les douzièmes provisoires seront mis en place par le Haut-Commissaire le 1er avril prochain. Et ce ne sera pas un poisson.