

Au classement de la politique sanitaire, les mesures prises en mars 2020 avaient initialement placé la Calédonie dans le top des pays champions de la gestion du Covid. Las, la suite l’a propulsée vers un autre classement, celui de la situation économique et sociale. Progressivement, grâce à des actions toujours plus audacieuses, elle a inexorablement gravi les marches la conduisant au sommet, démontrant qu’à l’heure où tous les pays du monde font leur maximum pour attirer les investisseurs, créer de la richesse et des emplois, il est possible de se battre durement pour une ambition totalement inverse. Performance …
Pour ce qui concerne l’industrialisation, d’abord, les blocages et les attentats contre une des usines les plus performantes au monde pour la production d’une qualité de nickel recherchée dans le domaine de la fabrication des batteries électriques ont attiré la curiosité du jury.
L’opposition accompagnée de violences à une opération d’investissement d’un groupe suisse parmi les plus importants de la planète dans le trading, également métallurgiste du nickel, groupe dont la fiabilité financière est reconnue par toutes les places, a contribué à mobiliser l’attention du même jury.
Corrélativement, des opérations visant à empêcher le redressement en cours du plus important métallurgiste français du nickel, et la fermeté manifestée pour conduire au dépôt de bilan de cette entreprise susceptible de renouer avec la prospérité, ont définitivement impressionné le jury.
Mais la Calédonie n’avait pas encore abattu tous ses atouts pour gravir les marches du podium.
C’est qu’en effet, les opérations sus-indiquées visent à détruire au minimum 3000 emplois, et au maximum 15.000 emplois, soit, rapporté à l’échelle de la France quelques 400.000 emplois.
Considérant que dans tous les pays du monde, les autorités ont pour objectif majeur la création d’emplois, objectif rehaussé en raison de la crise du Covid, les opérations menées en Nouvelle-Calédonie pour supprimer des emplois ont, cette fois, emporté l’admiration du jury.
Les membres ont d’ailleurs pris en compte les effets collatéraux dus à ces initiatives, effets visant à détruire l’organisme commun de protection sociale et de santé d’une part, et à assécher les ressources des finances publiques d’autre part.
Par ce tableau complet et ces performances qu’aucun pays n’est en mesure d’égaler, ni même d’approcher, la Calédonie, à l’unanimité du jury, a été élu lauréate mondiale 2020 du classement des pays les plus bêtes du monde.
Reste maintenant à savoir si les efforts déployés pour conserver ce titre seront suffisants en 2021.